La grogne face aux parkings payants pour les transports à Bujumbura

La municipalité a jouté une nouvelle taxe sur les transports, à Bujumbura, Burundi, le 6 novembre 2016. (VOA/Christophe Nkurunziza)

À partir de novembre 2016, tous les transports rémunérés ou non devront s’acquitter d’une somme variant entre 1 et 13 dollars par mois.

Des pénalités seront appliquées prochainement pour les contrevenants. Les transporteurs de toutes sortes affirment que ces taxes viennent s’ajouter aux taxes municipales. Selon eux, la facture sera lourde à payer.

Le maire de la ville indique que la sécurité sera garantie par la société qui gagnera le marché.

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Reportage de Christophe Nkurunziza, correspondant à Bujumbura pour VOA Afrique

Aux heures de pointe au centre-ville de Bujumbura, l’endroit où était érigé l’ancien marché central, taxis, voitures, bus de transports et d’autres voitures poids lourds affluent vers cette place, causant souvent des embouteillages.

À partir de novembre, le parking de cette place - la plaque tournante des commerçants et hommes d’affaires - va devenir payante. Cette mesure concerne d’autres places où il y aura des parkings qui seront ériges à cet effet.

Cette mesure prend effet à partir de ce mois de novembre tel que l’a annoncé le maire de la ville de Bujumbura, Freddy Mbonimpa.

Il a indiqué que les montants à payer ne seront pas exorbitants, affirmant que les transports rémunérés font d’énormes entrées journalières d’argent.

Les transporteurs de voiture demandent une consultation avec les autorités municipales avant que la mesure ne soit effective.

Ce propriétaire d’un bus de transport à Bujumbura affirme que les taxes deviennent insupportables.

"On ne peut pas travailler à perte, sans intérêt. On paie de l’argent pour beaucoup de document : contrôle technique, taxe municipale, documents du bus, en plus des 500 francs par jour. On paie également une somme de 21 000 francs. Le transporteur ne pourra pas avoir toutes ces sommes," se plaint le transporteur.

Cet autre transporteur indique qu’il arrive que son bus de transport soit en panne mais que la mairie continue a demander de l’argent quotidiennement.

"On demande au maire de la ville de trouver des solutions aux difficultés qui surviennent fréquemment", explique-t-il.

Avant de poursuivre: "Il arrive que le bus soit en panne. Il peut faire un mois dans un garage. A ce moment la, où allons-nous trouver l’argent pour payer ? Nous payons également d’autres documents administratifs. Nous sommes incapables de trouver cet argent. Le maire de la ville doit en tenir compte pour notre survie".

Depuis plusieurs mois, le maire de la ville de Bujumbura a initié des programmes pour rendre la ville propre et sécurisée. Cette mesure de parkings payants va dans ce sens, selon le maire de la ville Freddy Mbonimpa.

Christophe Nkurunziza, à Bujumbura