Les Etats-Unis envoient leurs forces spéciales sur le sol syrien

Les chefs de la diplomatie américaine J.Kerry et iranienne M.Javad Zarif, le 30 octobre 2015 (Brendan Smialowski/Pool via AP)

Une cinquantaine de membres des forces spéciales américaines vont pour la première fois fouler le sol syrien, a annoncé Washington. Au même moment se terminait la réunion internationale sur la Syrie, à Vienne.

Alors qu’une réunion internationale était organisée à Vienne, vendredi 30 octobre, pour discuter du dossier syrien, les Etats-Unis ont a annoncé l'envoi, pour la première fois, d'un contingent de soldats d'élite dans le pays.

"Le président (Barack Obama) a autorisé le déploiement d'un petit effectif - moins de 50 - de forces d'opérations spéciales américaines dans le nord de la Syrie", a indiqué à Washington un responsable américain, afin "d'aider à coordonner les troupes locales sur le terrain et les efforts de la coalition pour contrecarrer l'EI".

Ce dispositif sera renforcé par l'envoi d'avions d'attaque au sol A-10 et de chasseurs F-15 sur une base aérienne turque.

Pendant ce temps-là, à Vienne, la réunion internationale sur la Syrie s'est achevée après huit heures de négociations.

"Nous avons abordé tous les sujets, même les plus difficiles. Il y a des points de désaccord, mais nous avons suffisamment avancé pour que nous nous retrouvions, dans la même configuration, dans deux semaines", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

A Vienne, Assad reste le majeur point de désaccord

"Il y a des points sur lesquels nous ne sommes pas d'accord, le principal point de désaccord étant le rôle futur de M. Bachar al-Assad", a ajouté le chef de la diplomatie française.

"Mais il y a un certain nombre de points sur lesquels nous nous sommes mis d'accord, notamment sur le processus de transition, sur la perspective d'élections et la façon dont tout cela devait être organisé et sur le rôle des Nations unies."

Les membres de la vingtaine de délégations présentes dans la capitale autrichienne, dont celles des Etats-Unis, de la Russie, de l'Arabie saoudite, mais aussi de l’Iran, allié du régime de Damas, ont quitté l'hôtel Impérial, la plupart sans faire de déclarations. Un communiqué commun devrait être publié en fin d'après-midi.

Sur le terrain, la Russie, qui insiste avec l'Iran pour que le président syrien joue un rôle dans la transition politique à venir, assuré vendredi avoir détruit depuis le début de sa campagne aérienne, le 30 janvier, 1 623 "cibles terroristes" en Syrie.

Avec AFP