Dopage : la Fédération kényane suspend 7 athlètes pour 2 à 4 ans

Des athlètes kényans manifestent à Nairobi le 23 novembre 2015. (REUTERS/Noor Khamis)

Le Kenya, qui craint de subir le même sort que la Russie, est dans le collimateur de l'Agence mondiale antidopage qui a publié un rapport accablant le 9 novembre.

La Fédération kényane d'athlétisme, sous une pression accrue de l'Agence mondiale antidopage (AMA) depuis le début du mois, a suspendu pour une durée de 2 à 4 ans sept de ses athlètes pour usage de substances interdites.

La double championne du monde de cross Emily Chebet (2010 et 2013) a ainsi écopé de 4 années de suspension, jusqu'en 2019, pour usage de furosemide, un produit masquant.

Francisca Koki Manunga (400m haies) et Joyce Zakary (400m), suspendues provisoirement par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) à la suite de contrôles positifs durant les Mondiaux de Pékin en août, ont été sanctionnées de la même façon pour usage du même produit.

La marathonienne Agnes Cheserek, contrôlée positive à la norandrosterone (anabolisant), s'est elle aussi vu infliger une suspension de 4 ans.

Enfin, les fondeurs Bernard Mwendia, Judy Kimuge et Lilian Moraa Mariita (EPO) ont été suspendus pour une durée de 2 ans.

Le Kenya se sait dans le collimateur des responsables de la lutte antidopage internationale: depuis 2012, une quarantaine d'athlètes kényans ont été suspendus pour dopage.

Et depuis la publication d'un rapport de l'AMA le 9 novembre, le Kenya où l'athlétisme est une fierté nationale craint de subir le même sort que la Russie, suspendue par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). La participation des athlètes russes aux prochains jeux Olympiques à Rio en août 2016 est en effet actuellement en suspens.

Une soixantaine d'athlètes kényans s'étaient barricadés lundi et mardi au siège de leur Fédération à Nairobi pour demander le départ des officiels accusés de corruption et un examen approfondi des allégations de dopage. Ils avaient mis fin à leur mouvement après avoir obtenu un accord sur l'examen de leurs griefs.

AFP