Des étudiants dispersés par la police à la faculté Ardep Djoumal de N'Djamena

Idriss Deby Itno, lors de son investiture, le 8 août 2016. (VOA/André Kodmadjingar)

La police a fait irruption vendredi matin dans un local de la faculté, tirant des gaz lacrymogènes et des balles réelles, selon des étudiants qui s’étaient réunis pour faire le point sur la contestation de la suppression des bourses d’études.

Suite à l'expiration de leur ultimatum donné au gouvernement d'annuler la mesure supprimant leur bourse, les étudiants -sur convocation de leur bureau national- étaient en assemblée générale dans les locaux de leur faculté, en vue de définir les actions à mener dans les jours à venir.

Mais ils ont été surpris par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles en tirs de sommation.

Il y a eu des blessés et quatre étudiants ont été arrêtés puis relâchés plus tard, a dit à VOA Afrique le Secrétaire général de l’Union nationale des étudiants tchadiens, Bertrand Solo Ngandjei.

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Suppression des bourses d'études au Tchad- Bertrand Solo Ngandjei joint par Nathalie Barge

L’Unet a décidé de continuer la protestation jusqu’à ce que le gouvernement tchadiens retire cette décision de supprimer les bourses d’études, et réclame le départ du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso, à l’origine de la décision.

Bertrand Solo Ngandjei a dit à VOA Afrique que le premier ministre a contacté vendredi le président de l’UNET, Barka Le Roi Manamon Matkissam, et qu’il prévoyait une rencontre lundi avec lui.

La décision de supprimer les bourses d’étude intervient dans le cadre des 16 mesures prises par le gouvernement afin de réduire les dépenses publiques.

Le Secrétaire exécutif de l’UNET, section de l’université de N’Djaména, Richard Guelem, s’est insurgé contre cette explication qu’il qualifie d’ «insulte à la mémoire de la jeunesse tchadienne» vivant dans la pauvreté en grande majorité.

L’UNET a tenu à rappeler au gouvernement que les étudiants ne sont pas responsables de la «dilapidation des biens de l’Etat».