RDC

Des affrontements intercommunautaires font 10 morts et 34 blessés à Goma

Des soldats avancent au nord de Goma, le 5 novembre 2013.

Dix personnes ont été tuées et 34 blessées dans des combats entre communautés ethniques rivales dans la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré mardi un porte-parole du gouvernement provincial.

Les affrontements ont éclaté lorsque des manifestations contre la mission de maintien de la paix MONUSCO de l'ONU, que certains accusent de ne pas avoir mis fin à l'insécurité croissante et aux attaques des milices, ont dégénéré en violences entre les deux communautés.

Les attaques de milices armées et les violences intercommunautaires dans cette région orientale du Congo ont tué plus de 300 personnes depuis le début de l'année, alors que les troupes gouvernementales et les forces de maintien de la paix de l'ONU luttent pour apporter la stabilité dans cette région riche en minéraux.

Le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, a interdit toute manifestation publique à partir de lundi et a appelé au calme.

"A partir de maintenant, nous ne voulons plus de manifestations publiques dans la ville de Goma parce que beaucoup de gens prennent les armes", a déclaré Nzanzu lors d'une visite lundi à Buhene, un quartier de la banlieue de Goma où les affrontements ethniques ont commencé.

Les combats entre les communautés Nande et Kumu ont été déclenchés par le meurtre de deux conducteurs de moto-taxi dimanche, pour lequel un groupe a accusé l'autre. Un certain nombre de maisons ont également été incendiées, a déclaré le gouvernement provincial.

Des manifestations ont éclaté contre la mission de l'ONU, forte de 12 000 personnes, dans plusieurs villes de l'est du pays la semaine dernière.

Les manifestants ont déclaré qu'ils étaient frustrés par l'échec des efforts visant à mettre fin à la violence croissante autour de la ville de Beni, que les responsables imputent aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe islamiste ougandais qui opère sur le sol congolais depuis des décennies.

Les ADF ont intensifié leurs raids meurtriers sur les villages en représailles aux opérations de l'armée contre eux, lancées fin 2019.