RDC

Conflit en RDC : 17 morts du côté de l'armée et de ses alliés

L'intensification des combats pousse des milliers de civils paniqués de Saké, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, à s'enfuir pour échapper aux bombardements.

Au moins dix-sept personnes dans les rangs des forces gouvernementales et leurs alliés – locaux et étrangers – ont été tuées mercredi dans des combats contre les rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo, a appris l'AFP samedi de source sécuritaire.

La province du Nord-Kivu est le théâtre depuis plus de deux ans d'une rébellion menée par le M23 ("Mouvement du 23 mars") qui, avec le soutien d'unités de l'armée rwandaise, s'est emparée de vastes pans de territoire.

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Les forces armées de la RDC (FARDC), alliées de leur côté à des groupes armés dits "patriotes" ("wazalendo") et à deux sociétés militaires privées étrangères (Agemira et Congo Protection), tentent de reprendre les zones occupées. Une intensification des combats est constatée depuis le début de la semaine, poussant des milliers de civils paniqués de Saké, cité considérée comme stratégique sur la route de Goma, à s'enfuir pour échapper aux bombardements.

Selon un rapport interne des Forces armées congolaises, authentifié samedi par l'AFP, "au moins deux personnels d'une société militaire privée dirigée par le Roumain Horatiu Potra ont été tués mercredi au cours des affrontements autour de Saké et six autres ont été blessés".

Du côté FARDC, "au moins 13 morts et 15 blessés" ont été enregistrés le même jour, et "deux morts" côté groupes armés supplétifs. "Un militaire de la Force de la SADC (Communauté économique des Etats d'Afrique australe) a également été blessé", selon ce rapport. Ce bilan est apparemment largement sous évalué, indique le document. Mercredi, des ambulances de l'armée faisaient des va-et-vient entre Goma et les lignes de front, transportant de blessés, avait constaté une équipe de l'AFP.

Vendredi, un journaliste de l'agence a pu voir des dizaines des militaires et autres hommes armés blessés à l'hôpital de Ndosho à Goma où tous les lits sont occupés. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l'hôpital qu'il soutient à Goma a reçu pour la seule journée de mercredi 58 blessés par arme, dont 31 civils.

Samedi, la situation était encore tendue à Mweso, dans le territoire de Masisi, selon des habitants joints au téléphone depuis Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. Par ailleurs, cette semaine à Kinshasa, quelques dizaines de personnes ont manifesté devant plusieurs ambassades contre un supposé soutien apporté au Rwanda par les pays occidentaux.

L'est de la RDC est en proie à des violences depuis près trois décennies.