Centrafrique : La CEEAC rejette le pouvoir de Djotodia

Le président Idriss Déby Itno

Les chefs d'Etat d'Afrique centrale ont estimé "impossible" de reconnaître le chef rebelle Michel Djotodia comme nouveau président
"En l'état actuel des choses, il est impossible de reconnaître un président autoproclamé. Un collège voté par les forces vives de la Nation doit être à la tête de la transition. Ce collège va jouer le rôle de l'exécutif, et doit voter pour le président de la transition", qui "ne doit pas excéder 18 mois", a déclaré le président tchadien Idriss Déby à l'issue du sommet.

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Le compte-rendu de François Djékombé à N'Djaména


Les présidents congolais Denis Sassou Nguesso, béninois Thomas Yayi Boni, gabonais Ali Bongo Ondimba et équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema ont assisté à ce sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale convoqué par M. Déby, qui préside l'instance régionale.

Egalement présents, le président sud-africain Jacob Zuma et trois de ses ministres.
Pour rappel, au moins 13 soldats sud-africains ont été tués le 24 mars par la rébellion qui faisait alors son entrée dans Bangui, quelques heures avant de renverser le régime de François Bozizé.

Pour le chercheur Roland Marchal, ce sommet permet aussi de clarifier le rôle de l'Afrique du Sud dans la crise centrafricaine.

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Roland Marchal, chercheur au CERI, joint par Nicolas Pinault


En marge du sommet, le président Jacob Zuma a annoncé le retrait des troupes sud-africaines de Centrafrique.

Alors que l'avenir du régime Séléka se joue au Tchad, la situation sécuritaire dans le pays reste préoccupante. Selon Joseph Bindoumi, président de la Ligue centrafricaine des Droits de l'homme, "les pillages et attaques se poursuivent à Bangui".

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Joseph Bindoumi, président de la LCDH, joint par Nicolas Pinault