RCA/Amnesty International: les habitants de Baoro et Bocaranga en danger imminent

Des personnes déplacées le 17 janvier 2014 près de Bangui

Actuellement en mission dans le nord-ouest du pays, l’Ong appelle au déploiement de la Misca dans des villes à risque, où des affrontements intercommunautaires ont fait des dizaines de morts récemment.
«Il y a un débat sur le nombre des effectifs des forces de maintien de la paix (…) Ce débat peut encore continuer pendant longtemps. Je crois qu’il faut axer ce débat sur la performance des forces qui sont déjà dans le pays… Est-ce que ces forces sont utilisées de la meilleure manière?», s’est interrogée Donatella Rovera, avant d’ajouter, «Les forces de maintien de la paix qui sont dans le pays doivent sortir un peu plus de leurs casernes, et elles doivent quitter les routes principales -c’est là où sont leurs patrouilles d’habitude- et rejoindre les centres de population où il est connu qu’il y a une très forte probabilité d’attaques et de confrontation armée, car c’est là qu’on a besoin de leur présence», a dit à la VOA Donatella Rovera, conseillère principale à Amnesty International.

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Donatella Rovera, Conseillère principale à Amnesty International, interviewée par Nathalie Barge


Mme Rovera était à Bouar lundi, où elle a rencontré des victimes de violences à l’hôpital, après avoir visité Baoro dimanche, où il y a eu des dizaines de morts dans des accrochages entre milices anti-balaka et membres de la communauté musulmane le 22 janvier dernier.

Par ailleurs, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a déclaré lundi que de nombreux civils fuyaient encore la ville de Bocaranga, où des ex-Séléka ont tué plus de 10 personnes le 21 janvier dernier. «(…) Il faut restaurer sans délai la sécurité, non seulement à Bangui mais aussi dans le reste du pays (…)», a déclaré Navi Pillay.