Au moins 9 soldats nigérians tués dans l'explosion d'une mine

Des soldats de la 7e division de l'armée nigériane se préparent à quitter Maiduguri dans un convoi lourdement armé sur la route de Damboa dans l'Etat de Borno, au nord-est du Nigeria, le 25 mars 2016.

Au moins neuf soldats nigérians ont été tués par l'explosion d'une mine au passage de leur convoi dans le nord-est du Nigeria, région en proie aux violences des groupes jihadistes, ont déclaré mercredi à l'AFP des sources sécuritaires.

L'incident s'est produit lundi près de Malam Fatori, à la frontière avec le Niger, où est basée une importante garnison militaire, ont indiqué à l'AFP ces sources sous couvert d'anonymat.

"Nous avons perdu neuf soldats dans l'incident", a déclaré un militaire.

Le convoi acheminait de la nourriture depuis Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, lorsque le véhicule de tête a heurté l'engin explosif, a indiqué un milicien qui travaille aux côtés de l'armée nigériane.

Les combattants du groupe Etat Islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) sont largement présents dans cette région frontalière entre le Nigeria et le Niger et sur les rives ouest du lac Tchad, où les infrastructures de télécommunication ont été détruites.

"La mine a été posée par des 'terroristes' d'Iswap qui opèrent dans la région et contre lesquels des soldats se battent", a affirmé la deuxième source qui donne le même bilan de victimes.

L'Iswap, branche du groupe Etat islamique en Afrique de l'ouest, a fait scission du groupe jihadiste de Boko Haram en 2016, pour prêter allégeance à l'EI. Il s'attaque davantage à des cibles militaires qu'aux civils.

Les dix ans d'insurrection islamiste dans le Nord-Est du Nigeria ont tué au moins 36.000 personnes et chassé deux millions de personnes de chez elles.