Afrique du Sud : grève sans fin à Marikana

Des mineurs en grève chantant des slogans lors d’une marche dans le canton Nkaneng devant la mine Lonmin à Rustenburg le 14 mai 2014.

En trois mois, la plus longue des grèves de l'histoire d’Afrique du Sud, a rendu Marikana encore plus misérable qu’auparavant.
Tragédie et désastre sont les mots qui reviennent après trois longs mois de grève des mineurs en quête d’une augmentation de salaires.

Un groupe de soutien organise des distributions de nourriture pour ces mineurs de Marikana alors que le géant de platine prévient que l’entreprise est en train de sombrer.

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Le reportage de Issa Napon


Marikana, la cité minière est exposée au vent. Même à ses meilleurs moments elle a toujours été une ville triste. Le centre des affaires se situe dans la ceinture de platine bordée de petits baraquements pour les dizaines de milliers de mineurs qui vendent leur force au géant du platine, Lonmin.

A l’aide de mécaniques, des légions de mineurs fatigués trainent les pieds pour sortir du sous-sol deux fois par jour. Mais depuis trois mois, la plus longue des grèves que l’Afrique du Sud n’ait jamais connue a rendu Marikana encore plus triste qu’avant.

Des Miners à Marikana, Afrique du Sud, 15 août, 2013.

Les affaires ont baissé dans la principale artère de la ville. De nombreux travailleurs ont été forcés de repartir chez eux dans l’attente que leur syndicat parvienne à un accord avec Lonmin.

Chaque partie campe sur ses positions. Le syndicat des mineurs a laissé entendre qu’il n’acceptera pas de salaire mensuel en dessous de 1.200 dollars. Une chose jugée impossible par les représentants de la compagnie.

L’action industrielle a pris du plomb dans l’aile avec l’arrêt d’environ 40% de la production mondiale de platine. Le président de Lonmin, Ben Magara a prévenu cette semaine que la chute des revenus pourrait même entrainer la liquidation de sa société.