Adoption d'une nouvelle loi anti-corruption au Burkina

(VOA)

La Banque mondiale attendait l’adoption du texte, après avoir mis en veilleuse un appui budgétaire au Burkina Faso.

Le parlement de transition du Burkina Faso a approuvé une loi anti-corruption, l’un des deux textes dont la Banque mondiale attend l’adoption après avoir mis en veilleuse un appui budgétaire de quelques 75 milliards de FCFA. Pour l’institution de Bretton Woods, il est essentiel d’attendre l'adoption de ces textes « demandés » par le peuple burkinabè.

Le Conseil national de transition (CNT), établi après le soulèvement populaire qui a forcé l’ex-président Blaise Compaoré à fuir le pays fin 2014, a adopté la législation mardi soir. Celle-ci prévoit que les responsables gouvernementaux, y compris le président, les législateurs, et toute personne chargée de gérer des fonds de l'Etat, déclarent leurs biens ainsi que des cadeaux ou des dons reçus pendant l’exercice de leurs fonctions.

Les infractions seront passibles de peine d'emprisonnement allant jusqu’à 20 ans de réclusion, et des amendes allant jusqu'à 25 millions de francs CFA.

La Banque mondiale avait déclaré que la loi anti-corruption, ainsi que la mise au point d’un nouveau code minier qui doit encore être adopté, sont des réformes essentielles, et comptent parmi celles exigées par les manifestants qui sont descendus dans les rues en octobre, forçant M. Compaoré à prendre la fuite.