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Burundi: un haut cadre du parti au pouvoir échappe à un attentat, son garde du corps tué


Les funérailles d'un opposant tué la veille de l'élection présidentielle au Burundi. (AP Photo/Gildas Ngingo)
Les funérailles d'un opposant tué la veille de l'élection présidentielle au Burundi. (AP Photo/Gildas Ngingo)

Le véhicule du député Zénon Ndaruvukanye a essuyé des tirs vendredi à Bujumbura, selon une source policière et des témoins qui rapportent qu'un de ses gardes du corps a été tué sur le coup.

Le député a, selon les témoins, eu la vie sauve.

"On vient de tirer sur le véhicule du député Zénon Ndaruvukanye (...) Par chance, il n'a pas été touché alors qu'un de ses gardes du corps a été blessé mortellement", a annoncé à l'AFP un témoin.

Membre de l'organe dirigeant du parti présidentiel CNDD-FDD, Zénon Ndaruvukanye est considéré comme l'une des personnalités les plus influentes du pouvoir burundais et fut un conseiller du président Pierre Nkurunziza.

Son garde du corps a peu après succombé à ses blessures, selon un haut gradé de la police qui a confirmé la tentative d'assassinat et indiqué que le véhicule des tireurs avait été retrouvé.

"Nous y avons trouvé des armes et avons arrêté deux criminels", permettant une importante saisie d'armes dans le quartier de Kinindo, dans le sud de la capitale, a précisé la même source.

Gervais Abayeho, porte-parole du président Nkurunziza, a confirmé dans un tweet la tentative d'assassinat contre "une figure politique" burundaise et annoncé une "saisie" d'armes.

"Cela nous a conduits à une maison de Kinindo, où nous avons trouvé 27 Kalachnikovs, des mitrailleuses, des lance-roquettes, un mortier de 60 mm, des grenades, des bombes et des munitions", a détaillé le responsable policier.

Il a assuré qu'il s'agissait de "la plus importante saisie d'armes" depuis le lancement début novembre d'une opération de désarmement des quartiers théâtres de la contestation émaillée de violences, déclenchée fin avril à l'annonce de la candidature du président Nkurunziza à 3e mandat.

M. Ndaruvukanye est la troisième figure du pouvoir visée par une embuscade depuis la réélection controversée mi-juillet de M. Nkurunziza. L'homme fort de l'appareil sécuritaire, le général Adolphe Nshimirimana, a péri le 2 août dans une attaque à la roquette en plein Bujumbura, tandis que le chef d'état-major de l'armée Prime Niyongabo a réchappé en septembre à des tirs ayant fait sept tués dans son escorte.

La mise en échec d'un coup d'Etat militaire en mai et l'étouffement un mois plus tard de six semaines de manifestations contre le 3e mandat, n'ont pas empêché l'intensification des violences, désormais armées. Les affrontements armés entre policiers et insurgés sont devenus quasi-quotidiens à Bujumbura.

Jeudi, un civil et un policier ont été tués, et un second policier blessé, lors d'une attaque à la grenade. Au moins six personnes ont été tuées mardi et mercredi au cours d'affrontements dans différents quartiers contestataires de la capitale, selon la police.

Avec AFP

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