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Un officier congolais accusé d'avoir soutenu des "massacres" de civils en RDC


Des soldats des FARDC à Matombo, Nord-Kivu, le 13 janvier 2018.
Des soldats des FARDC à Matombo, Nord-Kivu, le 13 janvier 2018.

Un général congolais a soutenu des "massacres" de civils perpétrés par de présumés miliciens ADF qu'il était supposé combattre dans l'est de la République démocratique du Congo entre 2014 et 2015, selon les Nations unies.

"Le comité des sanctions des Nations unies a ajouté le nom de quatre personnes" sur sa liste, dont celui du général Muhindo Akili Mundos, selon la Mission des Nations unies en RD Congo (Monusco).

Le général Mundos était officiellement commandant des opérations militaires de l'armée congolaise contre les Forces démocratiques alliées (ADF en anglais) dans la région de Beni d'août 2014 à juin 2015.

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Au moins 400 civils ont été massacrés dans cette région dans des attaques attribuées aux ADF, réputés être des miliciens ougandais musulmans.

"Sous le commandement de Mundos, l'unité des FARDC (ndr: armée congolaise) n'est pas intervenue pour empêcher" les ADF de s'en prendre aux civils, selon le document des Nations unies dont l'AFP a eu copie.

"Mundos a recruté et équipé des ex-combattants de groupes armés locaux pour qu'ils participent à des exécutions extrajudiciaires et aux massacres perpétrés par les Forces alliées démocratiques", ajoutent les Nations unies.

"Alors qu'il était le commandant de l'opération Sukola I de l'armée congolaise, Mundos a également commandé une faction d'un sous-groupe des Forces démocratiques alliées, connue sous le nom de ADF-Mwalika, et lui a apporté un appui. Sous le commandement de Mundos, les ADF-Mwalika ont perpétré des attaques contre des civils avec l'appui supplémentaire de combattants des FARDC, elles aussi commandées par Mundos durant ces opérations", selon l'ONU.

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En novembre, le général Mundos a été entendu comme témoin par la justice militaire congolaise lors d'un procès contre des ADF à Beni.

Trois chefs miliciens sont également inscrits sur la liste du comité de sanctions: Guidon Shimiray Mwissa, accusé de recruter "des enfants soldats" au sein de sa milice NDC-R, Gédéon Kyungu, "impliqué dans de graves atteintes aux droits de l'homme" au Katanga, et Lucien Nzambamwita (autre nom connu : Andre Kalume), chef militaire des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Pour l'ONU, les quatre hommes "représentent une menace pour la paix, la stabilité, et la sécurité de la RDC".

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Le général Mundos et Gédéon Kyungu Mutanga figuraient déjà sur la liste des neufs Congolais contre lesquels l'Union européenne avait annoncé des sanctions en 2017.

"Ces sanctions couvrent une gamme très large de mesures ciblées telles que les embargos sur les armes, les interdictions de voyager ou encore des mesures financières ou diplomatiques", note l'ONU sur son site.

Avec AFP

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