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Un chef de milice condamné à 20 ans de prison en RDC pour esclavage sexuel


Membres d'une milice, dont des enfants, au Sud-Kivu, RDC, avril 2017. (VOA/Charly Kasereka)
Membres d'une milice, dont des enfants, au Sud-Kivu, RDC, avril 2017. (VOA/Charly Kasereka)

Maro Ntumwa, accusé d'esclavage sexuel et de crimes contre l’humanité par viol, a été condamné à 20 ans de prison par une cour militaire en République Démocratique du Congo.

Le lieutenant-colonel Maro Ntumwa, alias Marocain, a été condamné dans la province du Sud-Kivu (est) "pour crimes de guerre par esclavage sexuel, pillage et attaque contre la population civile et crimes contre l’humanité par viol. Des réparations ont été allouées à une dizaine des victimes pour un montant allant de 2.000 à 5.000 dollars", a écrit dans un communiqué l'ONG Trial International, qui suit de près ce genre d'affaires en RDC.

Le procès, qui s'est tenu du 13 au 28 avril, jugeait des faits remontant aux années 2005 à 2007.

"Une milice particulièrement cruelle a persécuté des centaines de villageois en toute impunité (...) Lors de ces attaques, les hommes étaient tués sur place ou faits prisonniers pour transporter les biens pillés, et les femmes et les filles étaient gardées comme esclaves sexuelles", avait rapporté Trial avant le procès.

L'ONG affirme avoir "documenté le dossier et fourni une assistance juridique et judiciaire gratuite aux victimes".

>> Lire aussi : Condamnations à perpétuité au procès pour viols massifs d’enfants dans l’est de la RDC

Ce procès s'est tenu trois mois après la condamnation à perpétuité de onze miliciens jugés pour des viols massifs sur des fillettes à Kavumu, dans cette même province du Sud-Kivu, fiefs d'autres milices qui violent toujours des femmes et des fillettes en 2018.

En décembre 2017, cette condamnation avait été saluée comme une victoire contre l'impunité par les parties civiles et les ONG.

Le verdict avait aussi été salué par le gynécologue-obstétricien congolais Denis Mukwenge, plusieurs fois cité comme possible prix Nobel de la paix pour son travail auprès des femmes et des fillettes violées dans sa clinique Panzi à Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Avec AFP

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