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Un Casque bleu marocain toujours recherché en Centrafrique


Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)
Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Un Casque bleu marocain était toujours porté disparu mercredi en Centrafriqueaprès l'attaque lundi soir d'un convoi de la Mission des Nations unies (Minusca) par un groupe armé qui a coûté la vie à quatre Cambodgiens dont trois "sauvagement assassinés", a indiqué la force onusienne.

Un "groupe de civils" centrafricains était en "négociation" avec les assaillants pour retrouver le soldat marocain disparu après l'attaque du convoi à 470 km à l'est de Bangui près de la frontière avec la République démocratique du Congo, a indiqué la Minusca à l'AFP.

Le convoi a été arrêté par un barrage lundi à 20h00 (19h00 GMT) de nuit et sous la pluie près de Bangassou en provenance de Rafai, a précisé la Minusca qui attribue l'ouverture des hostilités à un groupe anti-Balaka. Un Casque bleu cambodgien a été tué dans l'échange de feu, de même que huit assaillants, d'après la force onusienne.

Trois autres Casques bleus, "appréhendés" par les assaillants lors de l'attaque, ont été retrouvés morts, avait indiqué mardi la Minusca.

Il s'agit de trois autres Cambodgiens, "sauvagement assassinés" par leurs ravisseurs, a précisé mercredi à l'AFP le directeur de la communication de la mission onusienne Hervé Verhoosel.

Les Cambodgiens appartenaient au génie de l'armée de terre (chauffeur de bulldozer, de camion...), selon cette même source.

Les Casques bleus blessés - dix d'après l'ONU - ont été évacués vers Bangui où ils doivent recevoir la visite du président de l'Assemblée générale des Nations unies, Peter Thomson, qui a commencé mercredi matin dans la capitale une visite prévue de longue date.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière contre la Minusca depuis sa création en avril 2014. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a "fermement" condamné cette attaque et rappelait qu'elle constituait un "crime de guerre".

La Centrafrique a basculé dans le chaos en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka pro-musulmans, entraînant la contre-offensive de groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens.

L'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) et l'intervention des Nations unies ont permis la fin des massacres de masse, l'élection du président Faustin-Archange Touadéra et un retour au calme à Bangui, mais pas dans l'intérieur du pays où des groupes armés se battent notamment pour le contrôle des ressources (or, diamant, bétail...).

Avec AFP

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