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Rabat ordonne à son tour la fermeture des écoles du réseau turc Gülen


Le prédicateur turc Fethullah Gulen à son domicile de Saylorsburg, Pennsylvanie, aux Etats-Unis, 29 juillet 2016.
Le prédicateur turc Fethullah Gulen à son domicile de Saylorsburg, Pennsylvanie, aux Etats-Unis, 29 juillet 2016.

Les autorités marocaines ont ordonné la fermeture d'ici un mois de toutes les écoles liées au prédicateur turc Fethullah Gülen, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Cette décision survient plus de quatre mois après la visite d'une délégation de parlementaires turcs dans le royaume pour convaincre les autorités de la "dangerosité" du mouvement Gülen qui s'appuie notamment sur un réseau d'écoles privés et auquel Ankara impute la tentative de putsch du 15 juillet contre le président turc Recep Tayyip Erdogan.

"Les investigations sur les établissements du groupe +Mohamed al-Fatih+, liés au Turc Fethullah Gülen, ont montré qu'ils utilisent le secteur de l'enseignement pour répandre l'idéologie de ce groupe et des idées contraires aux principes du système éducatif et religieux marocains", accuse le ministère de l'Intérieur.

"Face au non-respect des avertissements du ministère de l'Education nationale (...) pour remédier aux dysfonctionnements enregistrés, il a été décidé de fermer tous les établissements scolaires relevant de ce groupe dans un délai maximum d'un mois", ajoute le communiqué.

Le ministère de l'Intérieur ne précise pas combien d'écoles ou d'élèves sont concernés, mais assure que le gouvernement "oeuvrera pour que ces élèves poursuivent leurs cursus" dans d'autres établissements.

Ancien allié du président turc Erdogan, qui en a fait sa bête noire, M. Gülen nie toute implication dans le coup d'Etat manqué de l'été. L'homme installé aux Etats-Unis est à la tête d'un mouvement appelé "Hizmet" ("service", en turc), qui compte un réseau d'écoles, d'ONG et d'entreprises. Le gouvernement turc considère ce mouvement comme une "organisation terroriste".

La Turquie a demandé à plusieurs reprises son extradition des Etats-Unis, sans résultat jusqu'à présent. Après le putsch avorté, les autorités turques ont lancé des vastes purges, dans les rangs de l'armée, de la police, de la fonction publique et des médias.

Le Maroc est cité par les autorités turques comme pays où le mouvement de Fethullah Gülen aurait des relais, notamment financiers.

Fin août, un responsable des écoles mises en cause avait réfuté dans la presse locale tout lien "politique" avec ce mouvement. Sept établissements étaient alors concernés, dont trois à Casablanca, comptant 2.500 étudiants, dont 2.470 Marocains, selon ce même responsable.

Avec AFP

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