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Les avions de la compagnie Arik cloués au sol par une grève


Arik Air avion à l'extérieur du siège de la compagnie aérienne à Lagos, au Nigeria, le 20 septembre 2012. (AP Photo/Sunday Alamba)
Arik Air avion à l'extérieur du siège de la compagnie aérienne à Lagos, au Nigeria, le 20 septembre 2012. (AP Photo/Sunday Alamba)

Les vols de la principale compagnie aérienne nigériane, Arik Air, ont été perturbés par une grève lancée mardi par plusieurs syndicats de l'aviation, empêchant l'enregistrement de nombreux passagers, ont indiqué la compagnie et un responsable syndical.

"Arik Air exprime sa consternation et sa déception qu'un groupe de syndicats de l'aviation ait (...) perturbé les opérations de la compagnie aérienne" depuis mardi matin, a déclaré le porte-parole d'Arik, Adebanji Ola, dans un communiqué.

Le porte-parole a affirmé que les syndicats avaient notamment bloqué l'accès des salariés d'Arik à l'aéroport international de Lagos, empêchant de nombreux passagers de prendre leurs vols sur des lignes intérieures et internationales. Il n'a pas précisé si d'autres aéroports étaient touchés par la grève.

De son côté, un leader syndical, Tokuboh Korodo, a déclaré à l'AFP que les travailleurs étaient en grève en raison du non-paiement de sept mois de salaires par la compagnie aérienne.

"Arik est en train de se livrer à des pratiques anti-sociales: la compagnie aérienne n'a pas payé ses travailleurs depuis sept mois. En tant que syndicats responsables, nous devons résister à cette politique inhumaine".

La grève va continuer jusqu'à ce que la compagnie aérienne "traite son personnel décemment", a assuré M. Korodo, qui a par ailleurs accusé la compagnie de ne plus "payer ses impôts" au gouvernement.

Arik, principal transporteur aérien nigérian, assure environ 60% des vols domestiques, ainsi que des liaisons internationales jusqu'à Johannesburg (Afrique du sud) ou New York (Etats-Unis).

La secteur du transport aérien traverse une période difficile en raison de la pénurie de dollars dans le pays, entré en récession cet été. Elle est principalement due à la faiblesse des prix du pétrole et à la chute du naira (monnaie locale), alors que le premier producteur de brut africain importe la majeure partie de son carburant.

Plusieurs compagnies étrangères, dont les profits se faisaient en nairas et dans l'impossibilité de rapatrier des millions de dollars à l'étranger, ont suspendu leurs activités au Nigeria depuis le début de l'année. D'autres transporteurs aériens, comme Arik, font face à des pénuries de carburant les obligeant à retarder ou annuler de nombreux vols.

Avec AFP

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