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Formation d'une "coalition pour l'alternance" à la présidentielle au Mali


Soumaila Cissé, chef du principal parti d'opposition malien, Bamako, Mali, le 13 août 2013.
Soumaila Cissé, chef du principal parti d'opposition malien, Bamako, Mali, le 13 août 2013.

Une soixantaine de partis politiques et associations de l'opposition malienne ont formé dimanche à Bamako une coalition pour réaliser "l'alternance et le changement" lors de l'élection présidentielle du 29 juillet, après cinq ans de mandat d'Ibrahim Boubacar Keïta.

Quelque 3.000 personnes ont assisté à la cérémonie de signature du manifeste de cette coalition affirmant que "l'alternance est un impératif de survie et de sécurité nationale", au Palais de la culture Amadou Hampâté Bâ.

Les signataires, parmi lesquels Soumaïla Cissé, chef du principal parti d'opposition, l'opposant Tiébilé Dramé, ainsi que plusieurs candidats déclarés à l'élection présidentielle, s'y engagent à "mettre fin à l'immense gâchis qu'a été le quinquennat finissant".

L'un des objectifs est d'avoir "le moins de candidats possibles de la coalition au premier tour de la présidentielle", a expliqué M. Cissé.

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"Le bilan du président IBK (initiales de M. Keïta, NDLR) est caractérisé par l'absence de vision, le pilotage à vue et une improvisation dans tous les domaines de la vie nationale", a-t-il estimé.

"Vive la coalition pour le changement et l'Alternance", "IBK a échoué", pouvait-on lire sur des tee-shirts, dans une salle très animée.

"Nous sommes venus ici pour former le bloc qui va faire partir le président IBK, qui a échoué. L'insécurité s'est aggravée pendant son mandat. Il n'a pas répondu à nos attentes. Il doit partir démocratiquement", a déclaré à l'AFP Myriam Keïta, une étudiante en sociologie.

Bien que le président sortant ne se soit pas déclaré, une centaine d'associations de la majorité ont apporté leur soutien à sa candidature en mars.

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Près d'une dizaine de candidats se sont déjà lancés dans la course.

Parmi eux figurent un ex-Premier ministre de M. Keïta, Moussa Mara, un de ses anciens ministres, Mohamed Ali Bathily, le maire de Sikasso (sud), Kalifa Sanogo, le richissime homme d'affaires Aliou Boubacar Diallo, l'ancien ministre et militaire Moussa Sinko Coulibaly, ainsi que deux hauts fonctionnaires internationaux, Modibo Koné et Hamadoun Touré.

Le gouvernement assure depuis des mois que le vote se déroulera à la date prévue, malgré les reports successifs enregistrés pour les précédentes élections programmées depuis 2013, en raison notamment de la menace djihadiste.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont été en grande partie chassés et dispersés par une opération militaire lancée en janvier 2013, à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes.

Avec AFP

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