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Les marins américains privés d'alcool au Japon


Des membres de l'US Navy américaine dans la baie de Shoalwater en Australie le 4 juillet 2007.
Des membres de l'US Navy américaine dans la baie de Shoalwater en Australie le 4 juillet 2007.

L'US Navy a annoncé priver d'alcool ses marins stationnés au Japon à la suite d'un cas de conduite en état d'ébriété dans l'île subtropicale d'Okinawa, qui vient ajouter à l'exaspération des Japonais, déjà furieux de la mort suspecte d'une jeune femme.

Un officier de la marine, accusé d'avoir pris une rue en contresens alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool et d'avoir blessé deux personnes, dont une grièvement, a été arrêté ce week-end, selon la police d'Okinawa.

Les marins ont à présent l'interdiction de consommer de l'alcool tant dans leur base qu'à l'extérieur pour une durée indéterminée et seront soumis à d'autres privations, a déclaré la marine américaine au Japon dans un communiqué.

"Pendant des décennies, nous avons bénéficié de liens forts avec le peuple japonais", a rappelé le commandant Matthew Carter, cité dans le communiqué. "Il est impératif que chaque marin comprenne que nos actions ont un effet sur cette relation et sur l'alliance américano-japonaise dans son ensemble", a-t-il ajouté.

Le mois dernier, un ancien Marine américain avait été interpellé par la police d'Okinawa. Kenneth Franklin Shinzato, employé sur la base américaine de Kadena, est soupçonné d'avoir déposé au bord d'une route le corps sans vie d'une Japonaise de 20 ans, Rina Shimabukuro, disparue depuis fin avril et qui aurait été violée.

Le président américain Barack Obama avait dû le 25 mai, à la veille d'un sommet du G7 au Japon et à deux jours de sa visite à Hiroshima, exprimer ses "profonds regrets" après le décès de cette Japonaise. "Je veux souligner que les Etats-Unis sont consternés par tout crime violent qui aurait pu être commis par du personnel américain", avait dit M. Obama, assurant Tokyo de la coopération totale de Washington à l'enquête.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe venait de lui faire part en public et en des termes durs des vives protestations du Japon. "Je ressens une rancoeur profonde face à ce crime égoïste et totalement méprisable. Cette affaire a choqué non seulement Okinawa mais le Japon tout entier", avait lancé M. Abe.

Ce nouveau fait divers, après plusieurs autres de même nature dans la région, accentue l'ire de la population nippone qui supporte de moins en moins la présence à Okinawa de plus de la moitié des 47.000 soldats des Etats-Unis stationnés au Japon. Les habitants d'Okinawa préparent une grande manifestation ce mois-ci en signe de protestation.

Avec AFP

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