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Les frappes de drones américains "en train d'éradiquer" les shebab en Somalie, selon l'UA


Quelques personnes massées autour des gravats laissés après une frappe aérienne à Dusamareb, Somnalie, 1er mai 2008.
Quelques personnes massées autour des gravats laissés après une frappe aérienne à Dusamareb, Somnalie, 1er mai 2008.

Les frappes de drones américains visant les shebab en Somalie "sont en train d'éradiquer" ces militants jihadistes, a déclaré vendredi à l'AFP le chef de la mission de l'Union africaine dans le pays (Amisom).

Les États-Unis ont intensifié leurs opérations en Somalie ces dernières semaines, accélérant notablement le rythme de leurs attaques de drones contre les shebab et les jihadistes du groupe État islamique.

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"Ces attaques de drones, notamment, sont en train d'éradiquer les shebab, qui ont subi de lourdes pertes. Et c'est une bonne chose d'en finir ainsi avec le terrorisme", a affirmé le représentant spécial de l'Union africaine en Somalie, Francisco Madeira, en marge du sommet de l'UA à Addis Abeba.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, tentent depuis 2007 de renverser le fragile gouvernement central somalien, soutenu par la communauté internationale et par les plus de 20.000 hommes de la force de l'Union africaine, venus d'Ouganda, du Burundi, de Djibouti, du Kenya et d'Ethiopie.

Ces derniers mois, des membres des forces spéciales américaines et des soldats de l'armée somalienne ont tué des dizaines d'islamistes armés, dans des frappes aériennes et des combats au sol.

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Treize "terroristes" shebab ont ainsi été tués dans une frappe aérienne dans le sud de la Somalie au matin du 24 décembre 2017, selon les autorités militaires américaines.

Fin mars 2017, le président américain Donald Trump avait étendu les pouvoirs donnés aux militaires américains pour lancer des opérations anti-terroristes par voie aériennes ou terrestre dans ce pays de la Corne de l'Afrique, leur donnant notamment une autonomie de décision plus grande.

Déployée en 2007 pour soutenir le très fragile gouvernement central somalien, l'Amisom est censée quitter le pays d'ici la fin 2020, après avoir transféré toutes ses prérogatives sécuritaires à l'armée somalienne. Mais Francisco Madeira n'a pas exclu une prolongation du mandat de la mission.

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"La mise sur pied d'une armée nationale somalienne, complète et efficace, pourrait prendre plus de temps que prévu", a-t-il avancé.

L'Amisom a déjà commencé à retirer fin 2017 un millier de ses 22.000 soldats, mais l'embryon d'Armée nationale somalienne, mal équipée et désorganisée, n'a pour l'instant pas fait la preuve de sa capacité à assurer la paix, malgré l'entraînement qui lui est fourni par plusieurs pays étrangers.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont été chassés de Mogadiscio en août 2011 et ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale Mogadiscio, et contre des bases militaires, somaliennes ou étrangères.

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Même s'ils ne l'ont pas revendiqué, ils ont été pointés du doigt pour l'attentat au camion piégé du 14 octobre 2017 dans le centre de Mogadiscio, le plus meurtrier de l'histoire de la Somalie, avec au moins 358 morts et 228 blessés.

Avec AFP

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