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La Somalie et le Kenya se disputent des espaces maritimes devant la Cour internationale de Justice


Des activités ont cours au port de la région de Juba à Kismayu, Somalie, le 27 février 2013
Des activités ont cours au port de la région de Juba à Kismayu, Somalie, le 27 février 2013

Le Kenya a qualifié lundi d'"absurdes" les accusations de la Somalie devant la Cour internationale de Justice (CIJ) et assuré que celle-ci n'avait pas compétence pour délimiter leur frontière maritime au sein d'une zone riche en réserves de pétrole et de gaz dans l'Océan indien.

"La Somalie voudrait faire croire à la Cour que durant toutes ces années, le Kenya a comploté pour prendre avantage de son voisin et voler ses mers et son pétrole", a affirmé le procureur général du Kenya Githu Muigai, au premier jour des audiences sur la compétence de la CIJ dans cette affaire.

Ces accusations sont "aussi absurdes qu'elles sont offensantes", a-t-il ajouté devant la plus haute instance judiciaire des Nations unies.

La Somalie s'était tournée vers La Haye en 2014, assurant que les négociations diplomatiques n'avaient pas permis de résoudre le désaccord entre les deux pays.

Ceux-ci se disputent de vastes secteurs maritimes de plus de 100.000 km2 au sein desquels Nairobi a déjà accordé trois permis d'exploitation pétrolière à la compagnie italienne Eni SpA qui sont contestés par Mogadiscio.

Selon la Somalie, située au nord-est du Kenya, la frontière maritime devrait s'étirer en direction du sud-est, selon une ligne médiane entre les deux pays.

A l'opposé, Nairobi revendique pour délimitation une ligne droite partant de la frontière terrestre entre les deux pays vers l'Est.

Le Kenya rappelle qu'il exerce sa souveraineté sur la zone contestée depuis 1979, lorsqu'il a proclamé les limites de sa zone économique exclusive.

Nairobi affirme également s'être accordé en 2009 avec Mogadiscio pour résoudre le différend par des négociations, et non par un arbitrage judiciaire. La CIJ n'est "donc pas compétente pour juger cette affaire", a ajouté M. Muigai.

De plus, Nairobi n'a été qu'un "ami" pour Mogadiscio, l'aidant à lutter contre les shebab, un groupe affilié à Al-Qaïda, un combat "qui a causé la mort de centaines de soldats et civils kényans", a affirmé le procureur général.

La demande de Mogadiscio devant la CIJ est donc "injuste et irrespectueuse d'un gouvernement et d'un peuple qui ont sacrifié tellement pour aider la Somalie", a-t-il encore affirmé.

Alors que ses représentants auront la parole à partir de mardi, le chef de l'Etat somalien Hassan Cheikh Mohamoud a affirmé à la radio dimanche être "convaincu de la victoire".

Ce litige entre ces deux pays éloigne les investisseurs à cause du manque de clarté sur la propriété des réserves de pétrole et gaz.

Avec AFP

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