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La Chine réussit le lancement de son 2e laboratoire spatial


Archive - Premier lancement réussit de la fusée chinoise Longue Marche-7 à Wenchang, province de Hainan, en Chine, le 25 Juin 2016. epa / YE juin
Archive - Premier lancement réussit de la fusée chinoise Longue Marche-7 à Wenchang, province de Hainan, en Chine, le 25 Juin 2016. epa / YE juin

La Chine a réussi jeudi le lancement de son deuxième laboratoire spatial, baptisé Tiangong-2, censé ouvrir la voie au déploiement dans six ans d'une station habitée dans l'espace, ont annoncé plusieurs médias d'Etat.

La fusée Longue marche-2F, qui doit placer le laboratoire dans l'espace, a décollé avec succès vers 14H04 GMT depuis la base de Jiuquan, dans le désert de Gobi (nord-ouest), "dans un nuage de fumée brune", selon l'agence officielle Chine nouvelle.

Des images diffusées par la télévision d'Etat CCTV montraient les moteurs de la fusée s'allumer de concert avant qu'elle ne s'élève lentement dans les airs et ne quitte son pas de tir, avec derrière elle une longue traînée de flammes.

Le Tiangong-2 ("Palais Céleste"), un module pesant 8,6 tonnes, doit être placé sur une orbite initiale à 380 km au dessus de la Terre, avant de se positionner à 393 km d'altitude, sur une orbite qui permettra à un vaisseau Shenzhou-11 d'acheminer deux astronautes à bord du laboratoire.

Les deux "taïkonautes", ainsi que les Chinois nomment leurs astronautes, pourront rester à bord du laboratoire spatial pendant une durée maximale de 30 jours. Ils y mèneront des expériences en matière de médecine, de biologie, de physique, d'horloges atomiques et de tempêtes solaires.

Une prochaine étape sera par ailleurs, en avril 2017, d'envoyer un premier vaisseau de "fret" (Tianzhou-1) vers le laboratoire pour l'approvisionner en carburant et autres matériaux.

La Chine souhaite par ces missions améliorer sa maîtrise des rendez-vous spatiaux avant le déploiement, prévu en 2022, d'une station spatiale habitée, au moment où la station spatiale internationale (ISS) aura cessé de fonctionner.

Le Tiangong-2 succède au module Tiangong-1, qui doit retomber sur Terre l'an prochain après avoir passé six ans dans l'espace.

La conquête de l'espace, coordonnée par l'état-major militaire, est perçue en Chine comme un symbole de la nouvelle puissance du pays sous l'égide du Parti communiste.

Un thème fédérateur pour le "rêve chinois", le slogan fondateur de la politique du président Xi Jinping.

Parallèlement à son programme de station orbitale habitée, Pékin rêve d'envoyer un homme sur la Lune. En décembre 2013, la Chine a réussi à faire alunir sa sonde Chang'e-3, puis à débarquer sur la surface lunaire un véhicule téléguidé nommé "Lapin de jade", une mission qualifiée de "plein succès".

Ce "rover" lunaire a toutefois rencontré un problème mécanique qui l'a plongé dans des longues phases de coma.

Pékin ambitionne aussi d'envoyer un vaisseau spatial autour de Mars vers 2020, avant de déployer un véhicule téléguidé sur la planète rouge.

Avec AFP

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