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L'opposition suspend sa participation au dialogue en RDC


Vital Kamerhe, co-modérateur de l’opposition au dialogue national, fait une déclaration à la presse à Kinshasa, 1er septembre 2016.
Vital Kamerhe, co-modérateur de l’opposition au dialogue national, fait une déclaration à la presse à Kinshasa, 1er septembre 2016.

La frange de l’opposition présente au "dialogue national" annonce la suspension de sa participation à quelques heures de la séance devant sanctionner la fin des travaux de ces assises. La décision prolonge en fait la suspension des travaux depuis les manifestations violentes qui ont fait lundi et mardi entre 32 morts, selon la police, et plus de 100 morts, selon l’opposition. Un renvoi sine die de ces assises contestées par les ténors et la plus grande partie de l’opposition pourrait être envisagé, selon des sources concordantes.

La délégation d'opposition au "dialogue national" censé résoudre la crise politique en République démocratique du Congo a suspendu sa participation à ce forum après les violences meurtrières du début de la semaine à Kinshasa.

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"Eu égard au drame causé par ces vies fauchées, la délégation (...) a convenu de reporter la poursuite des travaux (...) le temps du recueillement", écrit dans un communiqué Vital Kamerhe, co-modérateur de ce dialogue pour le compte de l'opposition.

Suspendus mardi, les travaux du "dialogue national" devaient reprendre vendredi matin mais on s'acheminait en fin de matinée vers leur report sine die compte tenu de la situation, selon un journaliste de l'AFP présent au centre de conférences accueillant ce forum.

Mardi, l'Eglise catholique, respectée au Congo pour le rôle déterminant qu'elle a jouée dans l'ouverture démocratique des années 1990, avait annoncé qu'elle suspendait sa participation.

Au vu des dernières violences, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, il semble "judicieux" de "rechercher un consensus plus large", a indiqué la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

L'Eglise est à la tête de la délégation de la société civile, dont d'autres composantes ont également annoncé leur retrait temporaire des discussions.

Dans son communiqué, M. Kamerhe, dit vouloir "convaincre (ses) frères encore sceptiques de rejoindre la table du dialogue".

Outre la société civile, le "dialogue national" ne réunit que la Majorité présidentielle et une frange minoritaire de l'opposition.

Les violences du début de la semaine dans la capitale ont éclaté lundi matin en marge d'une manifestation organisée par un "Rassemblement" d'opposition réfutant cette table ronde. A trois mois de la fin du mandat du président Joseph Kabila, les manifestants, qui exigent son départ le 20 décembre, voulaient lui signifier son "préavis".

Les troubles ont dégénéré rapidement en émeutes et pillages réprimés par la police et l'armée.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter mais il ne montre aucun signe de vouloir quitter son poste alors que la limite pour convoquer l'élection présidentielle est dépassée et que cette dernière apparaît impossible à organiser dans les temps.

Dans son communiqué, M. Kamerhe, écrit que tout accord concluant le "dialogue national" devra "nécessairement" réaffirmer "la stricte observance" de la Constitution, en particulier en ce qui concerne "le nombre et la durée" des mandats présidentiels, et faire mention du "sort du président Kabila après le 19 décembre 2016".

Avec AFP

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