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Espionnage de la NSA : Obama et Hollande vont se parler par téléphone


Francois Hollande et Barack Obama, 11 fevrier 2014
Francois Hollande et Barack Obama, 11 fevrier 2014

Le président français François Hollande discutera mercredi au téléphone avec son homologue américain Barack Obama des révélations d'espionnage par les Etats-Unis d'au moins trois chefs de l'Etat français, ont déclaré deux parlementaires à l'issue d'une rencontre à l'Elysée.

"Un entretien avec le président des Etats-Unis est programmé dans les heures qui viennent", a déclaré Jean-Pierre Raffarin, sénateur du mouvement Les républicains. La conversation aura lieu "dans la journée", a indiqué pour sa part le président socialiste de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

Au cours de la rencontre, à laquelle ont participé une vingtaine de responsables politiques, le président Hollande a souhaité que les Etats-Unis réitèrent "l'engagement pris en 2013 qu'il n'y ait plus de ciblage des autorités françaises".

"Le président nous a dit que lors de sa visite d'Etat aux Etats-Unis en février 2014, Barack Obama lui avait confirmé cet engagement", a rapporté un des parlementaires reçus.

"La France n'autorise par cette pratique de ciblage des dirigeants étrangers", a encore dit François Hollande pendant cette réunion convoquée d'urgence après des révélations de deux médias français et du site internet Wikileaks.

Selon les documents publiés mardi soir par le journal Libération et le site internet Mediapart, les renseignements américains ont écouté, entre 2006 et 2012 au moins, les trois derniers présidents français : M. Hollande (gauche), élu en 2012, et ses deux prédécesseurs de droite, Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007).

Le gouvernement français, qui a jugé cet espionnage "inacceptable entre alliés", a vivement réagi : réunion d'urgence d'un Conseil de défense, convocation de l'ambassadrice américaine à Paris, envoi d'un haut responsable du renseignement aux Etats-Unis.

Washington a assuré qu'il ne "ciblait pas" les communications de François Hollande, sans donner de précisions sur le passé.

Avec AFP

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