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Au moins six tués dans un attentat à Mogadiscio


Un officier de la sécurité sur les lieux de l'explosion après un attentat-suicide à Mogadiscio en Somalie, le 11 décembre 2016.
Un officier de la sécurité sur les lieux de l'explosion après un attentat-suicide à Mogadiscio en Somalie, le 11 décembre 2016.

Au moins six personnes, pour la plupart des soldats, ont été tuées et plusieurs blessées dans un attentat à l'explosif à un barrage tenu par l'armée somalienne jeudi à Mogadiscio.

"Six personnes, pour la plupart des soldats, ont été tuées dans l'explosion (d'un engin placé) sous un arbre près du barrage de sécurité", à la sortie est de la capitale, a annoncé un porte-parole de l'administration locale, Abdifatah Omar Halane, qui a précisé que "plusieurs autres" avaient été blessées.

Selon des témoins, de nombreuses personnes, des soldats mais aussi des civils, étaient aux alentours du barrage au moment de l'explosion.

"Tout allait bien et chacun s'occupait de ses affaires quand l'explosion a eu lieu près du barrage. J'ai vu plusieurs personnes tuées, dont des soldats, mais la plupart des blessés étaient des civils, certains touchés par des éclats alors qu'ils se trouvaient à bord de minibus", a indiqué l'un d'entre eux, Mohamed Nure.

L'attentat n'a pas été immédiatement revendiqué, mais les islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont l'habitude de mener de telles opérations dans Mogadiscio.

C'est la seconde explosion jeudi à Mogadiscio. Un peu plus tôt dans la journée, un kamikaze avait encastré un véhicule piégé dans un bâtiment administratif, près du Théâtre national, au centre de la capitale.

L'attentat n'avait tué que le kamikaze, mais fait plusieurs blessés.

Le véhicule avait explosé avec un peu de retard, ce qui avait laissé le temps aux gens de fuir l'endroit, selon un témoin, Abdirahman Ali.

Ces nouvelles attaques surviennent alors que la Somalie est engagée dans un processus électoral qui devrait déboucher sur la désignation le 28 décembre d'un nouveau président.

Confrontés à la puissance de feu supérieure de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), déployée en 2007 pour soutenir le fragile gouvernement somalien, les shebab ont été chassés de Mogadiscio en août 2011.

Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.

Avec AFP

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