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Somalie : l'élection présidentielle, plusieurs fois repoussée, fixée au 28 décembre


Le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, octobre 2016
Le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud, octobre 2016

Les principaux leaders politiques somaliens ont fixé au 28 décembre la date de l'élection présidentielle, un scrutin peu démocratique déjà repoussé quatre fois.

La nouvelle date a été annoncée jeudi soir dans un communiqué commun publié par le gouvernement, les présidents des Etats fédérés et la commission électorale somalienne. Ils ont précisé que les élections législatives, en cours depuis octobre, devront être achevées pour le 14 décembre, et l'élection des présidents du sénat et de l'assemblée pour le 22 décembre.

Il s'agit du quatrième report: l'élection du président du pays par les sénateurs et députés devait initialement avoir lieu en août, mais a ensuite été repoussée au 10 septembre, au 30 octobre, au 30 novembre, et maintenant donc au 28 décembre.

Seuls 14.025 des quelque 12 millions de Somaliens participent en fait à l'élection de 275 députés au cours d'un processus électoral étalé sur plusieurs semaines. Ces députés, avec 54 sénateurs sélectionnés par les gouvernements des Etats fédérés, choisiront le président.

Le suffrage universel avait pourtant été promis aux Somaliens. Mais cet engagement a été abandonné en 2015 en raison de luttes intestines et de tergiversations politiques combinées à une insécurité chronique due principalement aux islamistes shebab affiliés à Al-Qaïda, qui contrôlent de larges zones rurales et frappent régulièrement Mogadiscio.

Les derniers chiffres de l'ONU indiquent que 212 des 275 députés et que 43 des 54 sénateurs, ont désormais été choisis, un processus entâché de nombreuses accusations de corruption et de trucage, et que certains observateurs qualifient de "vente aux enchères" plutôt que d'élection.

Les donateurs et soutiens internationaux de la Somalie souhaitent que le changement de gouvernement et de président ait lieu en 2016. Cela permettrait, officiellement du moins, de respecter la durée du mandat présidentiel (quatre ans) prévu dans la constitution de transition.

La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis la chute en 1991 du régime du président Siad Barre. Elle doit faire face à l'insurrection des insurgés islamistes radicaux shebab, affiliés à Al-Qaïda, qui ont juré la perte des fragiles autorités de Mogadiscio soutenues par la communauté internationale.

Avec AFP

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