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Au moins 4 morts dans une nouvelle attaque imputée aux islamistes au Mozambique


Un commerçant ferme sa boutique à Mocimboa da Praia, au Mozambique le 7 mars 2018.
Un commerçant ferme sa boutique à Mocimboa da Praia, au Mozambique le 7 mars 2018.

Quatre personnes ont été tuées et décapitées samedi lors d'une attaque imputée au groupe islamiste qui sème la terreur depuis plusieurs mois dans le nord du Mozambique, une semaine après une visite dans la région du président Filipe Nyusi.

"L'attaque s'est produite samedi vers 19h00 locales dans des fermes. Quatre hommes ont été tués et décapités", a rapporté un habitant à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

"Un homme a réussi à s'échapper mais il a été blessé par balles et est actuellement hospitalisé", a-t-il précisé, ajoutant que cinq maisons du village avaient été incendiées.

La police nationale s'est refusée à confirmer les faits.

>> Lire aussi : Les villageois racontent la terreur islamiste au Mozambique

"En tant qu'autorité garante de la sécurité sur l'ensemble du territoire, nous enquêtons sur des informations faisant état d'une attaque dans la province du Cabo Delgado", a déclaré à la presse le porte-parole de la police nationale, Inacio Dina.

Une source policière locale a toutefois confirmé l'attaque. "Nos forces sont concentrées dans les villages, l'attaque s'est produite à l'écart, dans une zone de production agricole", a déclaré à l'AFP un officier de police qui a requis l'anonymat.

Désigné par la population sous le nom de "shababs" ("les jeunes" en arabe), ce groupe de jeunes musulmans radicaux a tué depuis son émergence en octobre plus d'une quarantaine de civils, brûlé des villages et contraint des milliers de leurs habitants à l'exode.

>> Lire aussi : Ces islamistes qui sèment la terreur dans le nord du Mozambique

L'armée et la police ont déployé d'importants renforts dans le Cabo Delgado, proche de la frontière tanzanienne.

Cette nouvelle attaque intervient quelques jours après une visite dans le district de Palma, à quelques kilomètres de là, du président Nyusi qui a promis de "neutraliser" ce groupe.

Palma abrite le quartier général de groupes pétroliers tels que Exxon, Anadarko et ENI, qui ont commencé à y installer leurs infrastructures pour exploiter les gisements de gaz prometteurs découverts récemment au large de la région.

Avec AFP

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