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Attaque d'un commissariat par des hommes armés dans un quartier populaire d'Abidjan


Le ministre de la sécurité en visite à Abobo ce jeudi pour encourager les forces de sécurité, à Abidjan, le 8 juin 2017. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)
Le ministre de la sécurité en visite à Abobo ce jeudi pour encourager les forces de sécurité, à Abidjan, le 8 juin 2017. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

Des hommes armés non-autrement identifiés ont attaqué un commissariat à Abobo-Baoulé, quartier populaire du nord d’Abidjan, indiquent des sources sécuritaires.

Les assaillants étaient au nombre 5 et étaient habillés en civile, selon les sources.

Ils ont maîtrisé les policiers en poste et emporté des armes : des pistolets automatiques et deux Kalachnikovs, ont précisé les sources.

Abijan a connu en juillet deux autres attaques dans la périphérie, au miliau une série des mutineries menées par d’anciens rebelles, des démobilisés et d’autres militaires.

"Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d'armes", a affirmé sous le couvert de l'anonymat une source sécuritaire que cite l'AFP.

Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d'assaut l'école de police d'Abidjan, dans le quartier huppé de Cocody, s'emparant d'armes avant une fusillade avec les forces de l'ordre (un mort) pendant leur fuite. Au moins quatre autres attaques --moins importantes, sans blessés-- ont suivi: Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre).

Affirmant détenir des preuves, les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même ont dénoncé l'action de "déstabilisateurs" en exil proches de l'ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye. Ces derniers ont vigoureusement démenti, estimant que les accusations étaient "loufoques".

En parallèle de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, 3 septembre), au Palais de Justice d'Abidjan en plein centre de la capitale économique (20 évadés, 8 août) et à Gagnoa (centre, 5 détenus, 6 août).

Cette série survient après la cascade de mutineries d'anciens rebelles intégrés dans l'armée après avoir contribué à porter M. Ouattara au pouvoir en 2011, qui ont ébranlé le pays en janvier et en mai, notamment dans les deux principales villes, Abidjan et Bouaké (centre).

Malgré cette recrudescence de violences, le président Ouattara s'est voulu rassurant, déclarant il y a dix jours: "Les récentes attaques (...) ne troublent pas notre sommeil. Nous travaillons à cela pour la sécurité des Ivoiriens".

Les forces de sécurité ont ainsi lancé une grande opération Epervier de sécurisation du quartier populaire de Yopougon, troublé par une augmentation de la délinquance ces dernières semaines, tandis que les forces de police se sont montrées bien plus visibles dans la capitale économique avec de nombreux contrôles nocturnes.

Les mutineries avaient conduit le président à opérer un remaniement ministériel qui a notamment vu l'ancien ministre de l'Intérieur, l'influent Hamed Bakayoko, prendre en charge la Défense et un de ses proches, le préfet d'Abidjan Sidiki Diakité, lui succéder à l'Intérieur.

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