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73.000 déplacés au Darfour après de violents combats, selon l'ONU


Des manifestants, dont la plupart du Darfour et du Soudan, tiennent des pancartes devant l'ambassade américaine à Tel Aviv pour protester contre les violations des droits de l'Homme, le 3 février 2016. REUTERS/Baz Ratner - RTX258QH
Des manifestants, dont la plupart du Darfour et du Soudan, tiennent des pancartes devant l'ambassade américaine à Tel Aviv pour protester contre les violations des droits de l'Homme, le 3 février 2016. REUTERS/Baz Ratner - RTX258QH

Ces affrontements opposent depuis la mi-janvier les forces gouvernementales aux rebelles au Darfour, dans l'ouest du Soudan.

Jusqu'à 73.000 personnes ont été déplacées par les violents combats opposant depuis la mi-janvier les forces gouvernementales aux rebelles au Darfour, dans l'ouest du Soudan, a indiqué l'ONU mercredi.

"Le nombre de civils déplacés en raison du récent conflit dans la région de Jebel Marra a augmenté de 38.000 à 73.000, selon les dernières estimations", a indiqué le Bureau de l'ONU de coordination des affaires humanitaires (Ocha).

Après plusieurs mois de calme relatif après l'annonce par Khartoum d'un cessez-le-feu, des affrontements ont éclaté le 15 janvier autour de cette zone montagneuse à cheval sur les Etats du Darfour-nord, Darfour-centre et Darfour-sud.

Jebel Marra est considérée comme un fief de l'Armée de libération du Soudan-Abdel Wahid Nour (SLA-AW), l'un des groupes rebelles combattant le régime d'Omar al-Béchir.

De nombreux déplacés, essentiellement des femmes et des enfants, ont trouvé refuge sur une base de la mission de paix conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad) à Sortoni, dans le Darfour-nord. "La récente augmentation est largement due à un afflux massif de quelque 30.000 civils à Sortoni", selon l'Ocha.

Environ 18.000 autres déplacés se sont réfugiés dans un camp à Tawila, également dans le Darfour-nord.

Le pouvoir n'a pas autorisé l'ONU et les ONG à se rendre dans certaines zones autour de Jebl Marra, rendant difficile les vérifications sur le nombre de déplacés.

En 2003, des rebelles non arabes se sont soulevés pour réclamer la fin de la "marginalisation économique" du Darfour et un partage du pouvoir avec le gouvernement de Khartoum dominé par les Arabes. Depuis, les combats n'ont jamais cessé même s'ils sont parfois moins intenses.

M. Béchir est recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerres, crimes contre l'humanité et génocide dans cette région.

Il a décrété l'an dernier une trêve au Darfour et dans les Etats du Nil bleu et du Kordofan-sud, qu'il a prolongée d'un mois le 31 décembre.

L'armée soudanaise a affirmé respecter le cessez-le-feu mais qu'elle ripostait à des attaques contre ses positions. Le groupe SLA-AW a lui accusé le gouvernement d'avoir lancé plusieurs offensives.

Le conflit au Darfour a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003, selon l'ONU.

Avec AFP

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