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RDC : les auteurs des massacres de 500 civils identifiés, selon les autorités


Les autorités congolaises ont déclaré avoir "bel et bien identifié" les auteurs des massacres de près de 500 civils dans une région de l'est de République démocratique du Congo, rejetant les conclusions du rapport d'un groupe international d'experts.

"Les auteurs [des massacres de Beni] sont bel et bien identifiés. Ce sont les ADF Nalu, qui ont des réseaux de complicité. Ce sont des rebelles ougandais", a déclaré à l'AFP le ministre congolais des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende.

M. Mende réagissait aux conclusions d'un rapport du Groupe d'étude sur le Congo (GEC), publié lundi, affirmant que les autorités congolaises et l'ONU ont "mal identifié" les responsables des massacres commis dans le territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu (est) et aux confins de l'Ituri voisine, où près de 500 civils, selon l'ONU, ont été tués essentiellement à l'arme blanche, depuis octobre 2014.

"Il est clair que le gouvernement congolais et la Monusco n'ont pas fait les efforts suffisants pour répondre à cette crise et ont mal identifié l'ennemi", écrit dans ce rapport le GEC, qui travaille pour une meilleure compréhension des différents aspects du conflit en RDC.

Intitulé, "Qui sont les tueurs de Beni?", le rapport soutient que "la responsabilité des massacres ne peut pas être attribuée seulement aux ADF" accusant certains membres de l'armée congolaise et des anciens mouvements rebelles soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, ainsi que des membres des milices communautaires, d'être intervenus dans les attaques contre la population civile.

Rebelles musulmans opposés au président ougandais Yoweri Museveni, les ADF sont présents depuis 1995 dans l'est congolais, où ils sont accusés de violations graves et répétées des droits de l'Homme et de se livrer à un juteux trafic de bois.

Depuis septembre, les attaques attribuées à cette milice sont plutôt menées à l'arme automatique le long de la route nationale 4, entre Beni et la frontière avec la province de l'Ituri, plus au nord, et sont dirigées vers des postes militaires, quand elles ne visent pas des véhicules ou des passants.

La région de Beni comme l'ensemble de l'est de la RDC est déchirée depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.

Avec AFP

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