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Une étude dévoile le rôle clé joué par les « oasis » marines dans les océans


Des chercheurs prélevant des planctons dans l'océan (Photo A.Monier)
Des chercheurs prélevant des planctons dans l'océan (Photo A.Monier)

La turbulence océanique crée des « oasis » qui concentrent la majorité des organismes marins, expliquent des chercheurs dans la revue Nature Communications.

Une étude internationale, coordonnée par des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), de l'Institut de la mer du Pérou (IMARPE), de Télécom Bretagne et du CNRS, a dévoilé le rôle clé joué par des « oasis » marines dans les océans.

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La turbulence océanique crée ces « oasis » qui concentrent la majorité des organismes marins, du zooplancton aux oiseaux, expliquent les chercheurs dans la revue Nature Communications.

Dans une interview avec la Voix de l’Amérique (VOA), l’un des principaux chercheurs de l’enquête, Arnaud Bertrand, explique que les écosystèmes marins sont « extrêmement hétérogènes ». Ce qui signifie « qu’il y a de grandes zones où il y a très peu d’organismes, et d’autres zones où les organismes sont concentrés ». Ces variantes sont dues à la turbulence physique dans les océans « qui va concentrer les organismes passifs comme le plancton, dans certaines zones que l’on appelle les oasis. Et les organismes actifs, comme les oiseaux ou les poissons vont activement chercher ces zones riches en proies pour s’y alimenter ».

Cela fait des années que les chercheurs cherchaient à mieux comprendre ces mécanismes, notamment avec des données satellitaires. « Jusqu’à présent on n’arrivait à observer ces phénomènes qu’à grande échelle, sur quelques dizaines de kilomètres. Mais au Pérou, on a la présence d’une zone de minimum d’oxygène. C'est-à-dire qu’à partir d’une dizaine de mètres de la surface, on n’a plus d’oxygène. Et c’est ce qui concentre tous les organismes dans une couche superficielle très faible ». En utilisant des techniques acoustiques, c'est à dire en envoyant des sons, les chercheurs ont pu identifier non seulement ces organismes, mais leur distribution, ce qui a permis de comprendre la structuration physique des dites « oasis ».

Et là, « on s’est rendu compte que des phénomènes physiques de très petite échelle – de quelques centaines de mètres – étaient des déterminants dans la formation de ces oasis », a poursuivi M. Bertrand.

L'identification de ce processus contribuera, à terme, à mieux comprendre la dynamique des océans, et à améliorer les mesures de gestion spatialisées des ressources marines, expliquent les chercheurs.

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