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Trois fortes secousses frappent le centre de l'Italie


Un homme donne des indications aux touristes après la fermeture de la station de métro Colosseo suite à trois tremblements de terre qui ont frappé le centre de l'Italie en l'espace d'une heure, 18 janvier 2017.
Un homme donne des indications aux touristes après la fermeture de la station de métro Colosseo suite à trois tremblements de terre qui ont frappé le centre de l'Italie en l'espace d'une heure, 18 janvier 2017.

Une série de secousses de 5,3 à 5,7 de magnitude ont frappé mercredi matin le centre de l'Italie, réveillant dans une zone touchée actuellement par des chutes de neige historiques le traumatisme des séismes plus puissants d'août et d'octobre.

Une première secousse a eu lieu à 10H25 (09H25 GMT), évaluée à 5,3 par le Centre sismologique euro-méditéranéen (CSEM). Une autre, plus forte et plus longue et évaluée à 5,7, a eu lieu à 11H14 (10H14 GMT), et encore une autre évaluée à 5,3 à 11H25 (10H25 GMT).

Les trois secousses ont été nettement ressenties à Rome, mais seuls des écroulements supplémentaires dans les zones déjà dévastées par les séismes de l'année dernière étaient signalés dans l'immédiat.

"Heureusement, il n'y a pas de victime", a déclaré à la presse le chef du gouvernement italien, Paolo Gentiloni, en visite à Berlin, en annonçant que l'armée, déjà mobilisée dans la région pour aider au déneigement, allait envoyer des renforts.

Les épicentres ont été localisés entre les communes de Montereale, Capitignano, Campostoto, Barete, Pizzoli et Amatrice, selon la Protection civile, qui n'avait pas encore d'informations sur d'éventuels dégâts ou victimes.

Amatrice a été la localité la plus touchée par le séisme de 6,0 qui avait fait près de 300 morts le 24 août 2016. Le 26 octobre 2016, deux secousses de 5,5 puis 6,1 légèrement plus au nord avaient fait d'importants dégâts mais pas de victimes, de même qu'une autre secousse de 6,5 le 30 octobre près de Norcia, toujours dans la même zone.

Depuis une dizaine de jours, cette région a de plus subi d'importantes chutes de neige, les pires depuis un demi-siècle, qui ont rendu de nombreuses routes impraticables et fait s'écrouler mardi l'hôpital de campagne provisoire composé de modules gonflables à Amatrice.

- 'Plus de mots' -

Selon la Croix Rouge italienne, des dizaines de personnes, isolées dans des hameaux de la zone, sont coupées du monde à cause de la neige et des secousses. Mardi, la neige avait déjà privé 300.000 foyers d'électricité dans le centre de la péninsule.

"Je ne sais pas si on a fait quelque chose de mal, je me le demande depuis hier, 1,5 à 2 mètres de neige et maintenant aussi le tremblement de terre. Que dire ? Je n'ai plus de mots", a déclaré à la télévision le maire d'Amatrice, Sergio Pirozzi.

"Nous essayons de nous relever, tant de sacrifices, puis la secousse du 30 octobre, puis des chutes de neige comme on n'en avait pas vu depuis 50 ans, les températures les plus basses depuis 25 ans, tout d'un seul coup", a-t-il ajouté.

"La situation est dramatique", a renchéri dans des déclarations à l'agence AGI Stefano Petrucci, maire d'Accumoli, une autre commune frappée en août. "Les routes communales sont impraticables en raison de la neige, les moyens (de déblaiement) sont peu nombreux, certains sont en panne. On ne peut pas faire la guerre avec des arcs et des flèches", a-t-il déploré.

Les secousses ont provoqué des scènes de panique à L'Aquila, à quelques dizaines de kilomètres au sud, où un séisme avait fait plus de 300 morts en 2009. Mais le maire de la ville a assuré qu'elle n'avait pas subi de dégâts mercredi.

La société des chemins de fer italiens a suspendu provisoirement plusieurs lignes dans la région, remplacées par des bus le temps d'effectuer les contrôles nécessaires sur les voies. Mais la neige rendait les opérations difficiles.

A Rome, les trois lignes de métro ont été fermées pendant deux heures pour des vérifications et plusieurs écoles évacuées, de même que des bâtiments publics.

Avec AFP

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