Les républicains ont probablement souffert de voir Taylor Swift remporter pour la quatrième fois de sa carrière – un record – ce dimanche 4 février 2024, le prestigieux prix de l'album de l'année aux Grammy Awards.
L’auteure-compositrice-interprète et actrice de 34 ans est en effet prise à partie depuis quelques jours par une frange importante du camp de l’ancien président Donald Trump, craignant de la voir soutenir à nouveau Joe Biden – après 2020 – dans le cadre du scrutin présidentiel de novembre prochain.
Son nom fait ainsi l’objet de nombreuses théories et spéculations. Son couple avec la star de football américain des Chiefs de Kansas City, Travis Kelce, serait "artificiellement et culturellement gonflé" avec peut-être pour but de renforcer la popularité de Biden, selon l’ancien candidat à la nomination républicaine Vivek Ramaswamy.
Une popularité certaine
"Je me demande qui va gagner le Super Bowl le mois prochain", a-t-il par ailleurs écrit sur Twitter le 29 janvier 2024, allusion à la grande finale de la NFL devant opposer les Chiefs du conjoint de Taylor Swift aux 49ers de San Francisco, le 11 février 2024.
"Pourquoi Taylor Swift est-elle partout ? Est-elle une ressource du Pentagone ? Quoi qu’il en soit, elle est une façade pour un programme politique secret", affirmait pour sa part le journaliste Jesse Watters sur la chaîne conservatrice Fox News, deux semaines plus tôt, admettant toutefois ne détenir aucune preuve de telles allégations.
Le magazine Rolling Stone évoque même la préparation d’"une guerre sainte" contre la chanteuse originaire de Pennsylvanie par le cercle proche de Trump. L’objectif serait selon le journal de contrer tout soutien de Swift à Biden. Au faîte de sa carrière, l’artiste jouit en effet d’une popularité rarement vue ces dernières années.
Soutien convoité
Elle a notamment été sacrée rien qu’en 2023, personnalité de l’année par le magazine Time et artiste la plus écoutée au monde par la plateforme Spotify. Sa tournée "Eras Tour" en cours jusqu’en décembre prochain devrait être la première à franchir le milliard de dollars de recettes totales. Mais celle à qui l’université Harvard consacre désormais un cours n’est pas seulement un phénomène musical.
Son influence sur les Américains est telle qu’elle a suscité le 19 septembre 2023, une inscription massive des jeunes sur les listes électorales (35 252 personnes, soit 25% de hausse sur un an selon Andrea Hailey, PDG de Vote.org) après des messages de sensibilisation adressés à ses 280 millions de fans sur Instagram.
Tout cela provoque de la crainte chez les partisans du mouvement MAGA de Trump. D’autant que le New York Times a rapporté le 29 janvier 2023, que l’équipe de campagne de Biden convoite le soutien de la pop star. Mais l’intéressée qui a par le passé accusé Trump d’avoir "attisé les feux de la suprématie blanche et du racisme", garde pour l’heure le silence.
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