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Suspension du principal groupe de l'opposition chiite au Bahreïn


Des manifestants tiennent des pancartes avec le visage de Sheikh Ali Salman, le principal leader et secrétaire général de Al-Wefaq, dans le village de Jidhafs, à l'ouest de Manama, Bahreïn,16 juin 2015.
Des manifestants tiennent des pancartes avec le visage de Sheikh Ali Salman, le principal leader et secrétaire général de Al-Wefaq, dans le village de Jidhafs, à l'ouest de Manama, Bahreïn,16 juin 2015.

Le tribunal administratif de Bahreïn a décidé mardi de suspendre les activités d'Al-Wefaq, principal groupe de l'opposition chiite, accusé de violer la loi dans ce pays du Golfe, secoué par des troubles récurrents depuis 2011.

Le tribunal a également ordonné la fermeture des locaux d'Al-Wefaq et de geler ses fonds, selon l'agence officielle BNA.

Al-Wefaq anime un mouvement de protestation de la majorité chiite contre le pouvoir sunnite à Bahreïn et demande l'instauration d'une véritable monarchie constitutionnelle.

Le tribunal a donné sa décision à la suite d'un recours du ministère de la Justice qui a demandé la "dissolution" d'Al-Wefaq. Le ministère accuse le groupe de ne pas respecter la loi et de "favoriser le terrorisme et l'extrémisme" ainsi que les ingérences étrangères dans les affaires internes du pays, a ajouté l'agence.

Ce tribunal a fixé sa prochaine audience au 6 octobre pour se prononcer sur la demande de dissolution, selon une source judiciaire.

L'annonce de suspension est intervenue alors que le chef d'Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, purge une lourde peine de prison pour complot contre le régime et incitation à la désobéissance et à la haine confessionnelle.

Détenu depuis décembre 2014 et condamné en juin 2015 à quatre ans de prison, cheikh Ali Salmane avait vu, fin mai, sa peine alourdie en appel à 9 ans de réclusion.

Al-Wefaq était dans le collimateur des autorités qui avaient suspendu fin octobre 2014 ses activités pendant trois mois à la demande du ministère de la Justice.

Lors de cette première suspension, Al-Wefaq avait été accusé de violer la loi sur les associations en tenant des Assemblées générales sans quorum ou pour manque de transparence comme l'exige la réglementation.

Les partis politique étant interdits à Bahreïn, Al-Wefaq a un statut d'association. Et le ministère de la Justice est en charge des associations.

Bahreïn est secoué par des troubles depuis la répression en 2011 du mouvement de contestation animé par la majorité chiite dans le petit royaume du Golfe qui continue de connaître des manifestations périodiques dans les villages chiites marquées parfois par des violences.

Avec AFP

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