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Une frappe américaine tue 60 jihadistes en Somalie


La police somalienne sur les lieux d'un attentat dans la capitale, Mogadiscio, le 1er octobre 2018.
La police somalienne sur les lieux d'un attentat dans la capitale, Mogadiscio, le 1er octobre 2018.

L'armée américaine a annoncé avoir conduit en Somalie une frappe contre des islamistes somaliens shabaab, "tuant approximativement 60 terroristes".

La frappe, qui a eu lieu le 12 octobre dans la région d'Harardhere à plusieurs centaines de kilomètres au nord de la capitale Mogadiscio, "n'a pas fait de mort ou de blessé parmi les civils", estime le commandement militaire américain pour l'Afrique (Africom).

"Nous estimons actuellement que cette frappe aérienne a tué approximativement 60 terroristes", indique l'Africom dans un communiqué.

Cette frappe "de précision", effectuée "en soutien" au gouvernement somalien, est la plus importante conduite par Washington contre les islamistes shabaab, affiliés à Al-Qaïda, depuis celle du 21 novembre 2017, qui a fait 100 victimes "terroristes", selon l'armée.

"Les frappes aériennes réduisent la capacité des shabaab à préparer des attaques futures, déstabilisent leur réseau d'influence, et dégradent leur liberté de manoeuvre dans la région", a déclaré l'armée américaine.

L'objectif des Etats-Unis et de ses alliés est d'empêcher les shabaab de s'installer dans des lieux où ils peuvent trouver "refuge", précise le communiqué.

"Le groupe utilise des parties du sud et du centre de la Somalie pour préparer et diriger des attaques terroristes, voler l'aide humanitaire ...", poursuit-il.

En septembre, le Pentagone avait déjà annoncé avoir tué 18 combattants shabaab dans une attaque.

Les Etats-Unis soutiennent la lutte contre les Shabaab, menée par le gouvernement fédéral somalien et par la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), présente dans le pays depuis 2007.

Les Shabaab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et par les 20.000 hommes de l'Amisom.

Chassés de Mogadiscio en 2011, les Shabaab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats suicides, y compris dans la capitale somalienne, contre des cibles gouvernementales, sécuritaires ou civiles.

La frappe américaine du 12 octobre est intervenue la veille de deux attentats-suicide à Baidoa, dans le sud-ouest de la Somalie, qui ont visé un restaurant et un café, tuant au moins seize personnes.

Le lendemain de ces attentats-suicide, des centaines de Somaliens ont participé à une cérémonie du souvenir pour le premier anniversaire d'un attentat contre un camion qui avait fait plus de 500 morts à Mogadiscio. La responsabilité de cette attaque, la plus meurtrière de l'histoire de la Somalie, avait été attribuée aux shebab.

En juin, un soldat des commandos américains a été tué dans le Jubaland, région frontalière du Kenya, alors que des soldats somaliens, kényans et américains tentaient de déloger des combattants shabaab. Quatre militaires américains et un soldat somalien avaient également été blessés, avait alors déclaré le commandement américain pour l'Afrique.

Avec AFP

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