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Sassou, Lourenço et Kabila appellent au calme avant les élections en RDC


Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, Joseph Kabila, de la RDC et Joao Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola lors d’une tripartite à Kinshasa, RDC, le 14 février 2018. (Twitter/RDC présidence)
Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville, Joseph Kabila, de la RDC et Joao Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola lors d’une tripartite à Kinshasa, RDC, le 14 février 2018. (Twitter/RDC présidence)

Les président du Congo-Brazzaville, de l’Angola et de la RDC ont lancé un appel au calme lors d’un mini-sommet tenu à Kinshasa.

Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville et Joao Manuel Gonçalves Lourenço de l’Angola, sont arrivés dans la journée dans la capitale congolaise pour un mini-sommet sur la sécurité dans les pays de la région de Grands lacs avec leur homologue de la RDC, Joseph Kabila.

Les trois présidents "ont lancé un appel à tous les acteurs politiques congolais et ceux de la société civile à se mobiliser en vue de la concrétisation de l’agenda électoral, dans l’unité, le clame et la paix", indique le communiqué conjoint reçu par VOA Afrique.

Ils réitéraient en fait l’appel à la retenue lancé lors de la 30e Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine tenue les 28 et 29 janvier à Adis-Abeba, rappelle le texte.

>> Lire aussi : Tripartite RDC-Congo-Angola à Brazzaville sur la sécurité en Afrique centrale

La RDC, en crise pour la non-tenue d’élections, est secouée par des marches anti-Kabila initiées par des laïcs catholiques. Les deux dernières tenues les 31 décembre et le 12 janvier, réprimées par les forces de sécurité, ont fait une quinzaine de morts, selon les organisateurs et l’ONU.

Les autorités ont interdit toute manifestation depuis octobre mais les laïcs catholiques ont appelé à une nouvelle marche le 25 février prochain.

>> Lire aussi : Le président de la Céni déclare que "sans machine à voter, pas d'élections" dans les délais en RDC

L’opposition, mais aussi la société civile et les églises exigent l’application complète d’un accord politique négocié par des évêques catholiques le 31 décembre 2016 pour permettre le report des élections.

Le président Kabila, au pouvoir depuis 2001, avec un mandat expiré le 19 décembre 2016, s’est maintenu au pouvoir faute d’élections. La Constitution ne l'autorise pas à se représenter parce que déjà élu par deux fois à la tête du pays.

La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a, en décembre, reporté une énième fois les élections pour le 23 décembre 2018, soit une année après la date prévue par l’accord politique.

Cette date ne pourra être respectée qu’avec l’usage de la machine à voter sujet à controverse dans le pays, a déclaré Corneille Nangaa, président de la CENI, dans une interview à VOA Afrique à Washington.

L’opposition et une bonne partie de la société civile "n’acceptent pas le recours à la machine à voter qu’ils suspectent d’être programmée en vue de faire passer la tricherie en faveur du pourvoir", a confié également à VOA Afrique, Patrick Ngoyi, de l’ONG Ligue des électeurs.

Les présidents Sassou, Lourenço et Kabila ont aussi examiné d’autres points sur la sécurité dans la région des Grands lacs.

Ils se sont félicités entre autres de l’accord de paix dans la région du Pool, au Congo, du retour à un clame (précaire) dans la Kasaï et encouragé la collaboration de la république d’Angola par la réouverture de ses frontière pour un retour volontaire et dans la paix des ressortissants congolais ayant refuge sur son territoire.

Quant aux rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération (FDRL), ils ont rappelé l’engagement non encore exécuté de la communauté internationale de les délocaliser. Les FDRL sont toujours cantonnés dans quelques contrées de la RDC, rappellent-ils.

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