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Le Rassemblement propose Félix Tshisekedi comme Premier ministre en RDC


Etienne Tshisekedi, opposant historique et leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à gauche, avec son épouse Marthe Tshisekedi, à droite, accompagné de leur fils Félix Tshisekedi, au centre, à l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa, RDC, 27 juillet 2016.
Etienne Tshisekedi, opposant historique et leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à gauche, avec son épouse Marthe Tshisekedi, à droite, accompagné de leur fils Félix Tshisekedi, au centre, à l’aéroport international de N’Djili à Kinshasa, RDC, 27 juillet 2016.

Le Rassemblement des forces acquises au changement, plate-forme réunie autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a déposé auprès de la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques du Congo) sa proposition sur la mise en application de l’accord du 31 décembre.

Félix Tshisekedi, fils du leader de la principale coalition d’opposition, est proposé pour être le Premier ministre, selon le document du Rassemblement.

"Nous venons de proposer l’honorable Félix Tshisekedi Tshilombo… La tendance générale et essentielle s’est dégagée autour de lui au sein du Rassemblement ", a déclaré sur VOA Afrique Lisanga Bonganga un des sages de la coalition.

Lisanga Bonganga joint par Eddy Isango
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Félix Tshisekedi se retrouvera donc en train de gérer la transition et son père en sera le contrôleur, si la proposition passe au niveau des concertations que les prélats médiateurs mènent présentement.

Car au terme de l’accord signé le 31 décembre en vue de résoudre la crise née de la non-tenue des élections, Etienne Tshisekedi a déjà été désigné comme président du Conseil de suivi de la transition, organe chargé de veiller au respect des closes jusqu’aux élections prévues pour décembre 2017.

Le président Joseph Kabila, lui, restera à son poste.

La majorité présidentielle ne s’est pas encore prononcée sur la désignation de Félix Tshisekedi mais a simplement déposé sa proposition des critères pour ce poste. Selon elle, le candidat Premier devrait être "diplomate, patriote et crédible ; compétent, d’une forte personnalité et rassembleur ; avoir une connaissance de grandes questions liées aux dossiers importants du pays et avoir une expertise de gestion suffisante des affaires publiques ou équivalents, et intègre, de probité morale approuvée", indique le document remis que la majorité présidentielle a remis aux évêques.

Pour le Front pour le respect de la transition, une autre coalition majeure de l’opposition, dont le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba est le parti-phare, un sérieux problème d’éthique se pose dans la désignation faite par le Rassemblement.

"On ne peut être juge et parti en même temps. Comment peut-on avoir un fils qui gère la transition et son père qui le contrôle", se plaint Mme Eve Bazaiba, chef de file du Front.

Pour sa part, le Rassemblement justifie le choix de Félix Tshisekedi par le fait qu’il remplit les critères posés même par la majorité.

"Et le choix d’Etienne Tshisekdi à la tête du Conseil de suivi de la transition a été sans conteste car tout le monde reconnait le rôle que celui-ci a joué dans la lutte pour la démocratie dans ce pays", a argué M. Lisanga.

Selon lui, "la question que pose le Front sera résolue car, dans la charpente proposée par le Rassemblement, il est prévu qu’Etienne soit entouré de trois vice-présidents qui pourraient bien être Eve Bazaiba du Front, Vital Kamerhe chef de file de l’opposition signataire du compromis politique obtenu sous la facilitation d’Edem Kodjo ainsi que le candidat de la majorité".

Le Rassemblement a quasiment proposé une structure similaire, consensuelle, pour gouvernement aussi.

Pendant ce temps, le Premier ministre en place Samy Badibanga, nommé pendant que le pays était sous tension, à quelques heures de la fin du dernier mandat, reste ferme dans sa position, refusant de signer l’accord conclu sous la médiation de la Cenco.

"L’accord du 31 décembre semble être conçu pour l’exclusive satisfaction de la composante Rassemblement dans la gestion des Institutions remaniées ou créées à l’issue de ces dialogues", a-t-il écrit dans une lettre adressée à la médiation.

La Cenco a, quant à elle, annoncé que les travaux sur l’arrangement particulier de la mise en œuvre de l’accord reprennent mercredi. Elle estime parvenir assez rapidement à un consensus car même le Front a déposé sa proposition.

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