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Nouvelle série d'attaques islamistes dans le nord du Mozambique


Les abords de la plage de Mocimboa da Praia au Mozambique, où la sécurité a été renforcée suite à des attaques islamiques, le 8 mars 2018. (AFP PHOTO / ADRIEN BARBIER)
Les abords de la plage de Mocimboa da Praia au Mozambique, où la sécurité a été renforcée suite à des attaques islamiques, le 8 mars 2018. (AFP PHOTO / ADRIEN BARBIER)

Les groupes jihadistes qui sèment la terreur depuis plus de deux ans dans le nord du Mozambique ont mené lundi et mardi une nouvelle série d'attaques contre huit villages de la région, a-t-on appris auprès de la police et des autorités locales.

Comme la semaine dernière, ces islamistes ont brièvement occupé ces villages, situés dans un rayon de 150 km autour de la capitale provinciale Pemba. Ils y ont détruit des bâtiments publics et des infrastructures avant de s'en retirer, ont précisé ces sources à l'AFP.

Cette vague d'attaques a débuté lundi par la localités de Mingueleua et Bilibiza, selon un responsable local de la police qui a requis l'anonymat.

"Ils ont prévenu la population de leur attaque en leur ordonnant de rester chez eux, de ne pas s'échapper. Ils ont dit qu'ils n'en voulaient qu'aux policiers", a-t-il précisé à l'AFP, "ils n'ont tué personne, ni incendié les maisons comme ils le faisaient avant".

Les insurgés ont répété ces opérations mardi dans six autres villages de la même province du Cabo Delgado, selon les mêmes sources locales.

Les assaillants de la localité de Muatide ont diffusé une vidéo dans laquelle l'un d'eux, armé d'un fusil automatique, s'adresse à la foule.

"Nous sommes musulmans comme vous, nous ne vous voulons aucun mal (...) si vous ne nous dénoncez pas à la police, nous ne vous ferons aucun mal", a-t-il lancé.

Ces insurgés opèrent depuis octobre 2017 dans toute la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, riche en importants gisements gaziers sous-marins. Ils y ont longtemps multiplié les attaques meurtrières contre les villageois et les forces de sécurité.

Ces violences ont fait au moins 900 morts, selon un décompte de l'ONG Armed Conflict Location and Event Data Project (Acled), et causé le déplacement d'au moins 150.000 personnes, selon les autorités.

Le groupe mis en cause est longtemps resté muet sur ses intentions. Mais depuis plusieurs mois, le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué une trentaine d'opérations dans la région.

Malgré ses proclamations répétées et l'envoi d'importants renforts militaires épaulés par des mercenaires de la société de sécurité privée russe Wagner, le président Filipe Nyusi n'a pas réussi à ramener l'ordre dans la région.

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