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9 civils tués dans des attaques de villages dans l'ouest du Niger


Depuis fin juillet le Niger est dirigé par un régime militaire. Mais les attaques jihadistes se poursuivent. Fin janvier, 22 civils ont été tués dans une attaque contre le village de Motogatta, située à une centaine de km au nord de Niamey. (Photo de Boureima HAMA / AFP)
Depuis fin juillet le Niger est dirigé par un régime militaire. Mais les attaques jihadistes se poursuivent. Fin janvier, 22 civils ont été tués dans une attaque contre le village de Motogatta, située à une centaine de km au nord de Niamey. (Photo de Boureima HAMA / AFP)

Neuf civils ont été tués dans une attaque de jihadistes présumés qui a visé dimanche trois villages de la région de Tillabéri, dans la zone des trois frontières (Niger-Mali-Burkina), a indiqué jeudi l'armée nigérienne.

"Une lâche forfaiture terroriste a été commise dimanche dernier dans les villages de Cabia, Wanbila et Loudji, entraînant la mort de neuf habitants", précise le ministère nigérien de la Défense dans son dernier bulletin. Les assaillants ont également emporté du bétail, note le ministère qui dénonce "des exactions menées sur des paisibles citoyens sans défense".

Les villages de Cabia, Wanbila et Loudji sont situés dans la commune de Méhana, dans l'immense et instable région de Tillabéri. Dans la foulée, "plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés (tués)" et "une importante quantité de leur logistique détruite" dans une frappe de l'armée contre "un regroupement GAT (Groupe armé terroriste)" dans le secteur d'Alfassi, dans la même région de Tillabéri, souligne le bulletin.

L'armée appelle "les populations à plus de vigilance" et assure que "des offensives aériennes" visant à "anéantir ces ennemis de la nation" se "poursuivent activement". Considérée comme un repaire de groupes jihadistes armés agissant dans les trois pays, la région de Tillabéri est le théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de ces groupes liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique. Elle est placée sous état d'urgence.

Depuis fin juillet le Niger est dirigé par un régime militaire, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat. Mais les attaques jihadistes se poursuivent. Fin janvier, 22 civils ont été tués dans une attaque contre le village de Motogatta dans la commune de Tondikiwindi (région de Tillabéri), située à une centaine de km au nord de Niamey.

De l'autre côté de ce grand pays sahélien, dans la région de Diffa (sud-est), près du Nigeria, des "combattants de l'Etat islamique en Afrique de l'ouest (Iswap) ont mené "une incursion" dans la nuit du 3 au 4 février à la ville de Chétimari où ils ont brûlé trois véhicules et emporté un quatrième, affirme l'armée. "Les multiples offensives" dans la région de Diffa ont plongé "les terroristes" dans "le désarroi", les rendant "incapables de mener des actions d'envergures", a commenté le ministère.

Le 23 janvier, dix militaires nigériens avaient été blessés et "plusieurs dizaines" de combattants du groupe jihadiste Boko Haram tués dans des violents combats à l’aéroport de N'Guigmi, ville-garnison dans la région de Diffa, avait annoncé le gouvernement.

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