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Mutineries en Côte d'Ivoire : tirs au port d'Abidjan et à Bouaké


Des soldats ivoiriens de la garde présidentielle arrivent au port d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 18 janvier 2017.
Des soldats ivoiriens de la garde présidentielle arrivent au port d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 18 janvier 2017.

Le gouvernement a annoncé quatre morts depuis le début des nouvelles mutineries en Côte d'Ivoire. Mercredi, c'est au tour des gendarmes de Port-Bouet, au sud d'Abidjan, de tirer pour se faire entendre. Du côté de Bouaké, des échanges de tirs entre gardes pénitentiaires et militaires ont également été entendus.

Des dispositions sécuritaires ont été prises pour permettre le fonctionnement normal du port d'Abidjan, un des plus grands d'Afrique de l'Ouest, fermé mercredi matin en raison de tirs de gendarmes et douaniers mécontents, selon un communiqué de la direction.

"L'Autorité portuaire et les services compétents de l'Etat ont pris les dispositions sécuritaires qui ont abouti à un retour au calme à 11h30 (locale et GMT). Ces dispositions demeurent et permettent d'assurer le fonctionnement normal des activités portuaires", selon la direction du Port Autonome.

Reportage de Narita Namasté, correspondant à Abidjan pour VOA Afrique
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Lors du conseil des ministres, présidé par le chef de l'État Alassane Ouattara, le gouvernement a annoncé le bilan de quatre morts à la suite des mutineries, dont deux mardi, un dans la nuit et un autre ce matin.

Les ex-Fafn en cause

Le gouvernement "s'engage à faire en sorte que les troubles cessent".

"Le paiement de primes concerne les ex-Fafn n’ayant reçu ni primes ni salaires de 2007 à 2011", a expliqué le porte-parole du gouvernement Bruno Koné.

Les Fafn est un groupe de l'armée de la rébellion qui défendait les causes d'Alassane Ouattara.

Le gouvernement a demandé aux Grands commandements de poursuivre le dialogue pour réunir tous les besoins de l'armée afin de revenir au calme et sécuriser les populations.

"La question des primes dues n’a pas été traitée par la hiérarchie militaire’’, a déclaré Bruno Koné.

Bruno Koné, ministre de la Communication, de l’économie numérique et de la poste, et porte-parole du gouvernement, était assisté des ministres Hamed Bakayoko, ministre de l'Intérieur et de la sécurité, Pascal Abinan, ministre de la Fonction publique et des réformes administrative et Alain Richard Donwahi, ministre de la Défense.

Début de la crise à Port-Bouet

Des gendarmes en poste au port autonome d'Abidjan, situé dans la commune de Port-Bouet, au sud d'Abidjan, ont tiré dans la matinée de mercredi.

"Les travailleurs et les commerçants sont priés de quitter la zone par des gendarmes en armes", a-t-il été conseillé.

Des passants courent alors qu'il quitte le port d'Abidjan après avoir entendu des tirs, en Côte d'Ivoire, le 18 janvier 2017.
Des passants courent alors qu'il quitte le port d'Abidjan après avoir entendu des tirs, en Côte d'Ivoire, le 18 janvier 2017.

À Bouaké, les commerces sont également fermés après les échanges de tirs entre les militaires et les gardes pénitentiaire. Quatre blessés sont à déplorer.

Une déclaration du gouvernement est attendu ce mercredi à 12h GMT, après le conseil des ministres.

Narita Namasté, correspondante à Abidjan

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