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Levée de l’immunité parlementaire d’un député provincial en RDC


La Cenco, la Conférence épiscopale nationale du Congo, au centre des discussions entre le pouvoir et l'opposition en RDC.
La Cenco, la Conférence épiscopale nationale du Congo, au centre des discussions entre le pouvoir et l'opposition en RDC.

L'assemblée provinciale du Haut-Katanga a voté mardi la levée d'immunité parlementaire de Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, dirigeant d'un parti d'opposition accusé d'outrage envers le président Joseph Kabila.

Sur les 30 membres de l'assemblée, 22 étaient présents: 12 ont voté pour la levée de l'immunité, 10 contre, a-t-on appris de mêmes sources.

La justice avait demandé cette levée d'immunité afin de pouvoir poursuivre le président de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), accusé d'avoir insulté le chef de l'État dans un enregistrement jamais rendu public et dont M. Kyungu Wa Kumwanza conteste l'existence.

"Nous fustigeons la manière de procéder dans cette levée d'immunité de M. Gabriel Kyungu, parce qu'il n'a jamais été entendu. On lui reproche d'avoir outragé le chef de l'État mais ce prétendu enregistrement sonore n'a jamais été présenté à l'assemblée provinciale", a déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Sonvil Mukendi.

La defense a aussi promis d’exiger devant le tribunal « la vidéo parce qu'avec les avancées technologiques tout le monde peut imiter la voix de tout le monde", a ajouté M. Mukendi

Figure politique de la région et proche de l'opposant en exil Moïse Katumbi, Gabriel Kyungu Wa Kumwanza a notamment occupé les postes de gouverneur de la province du Grand dans les années 1990. Il a aussi été président de l'assemblée provinciale entre 2011 et juillet 2016.

Il est également le coordinateur régional dans le sud-est du "Rassemblement", la plateforme d'opposition à M. Kabila dirigée par l'opposant historique Étienne Tshisekedi.

Le pouvoir et l’opposition tente de trouver un accord de sortie de crise, sous l’égide de l’église. Il y a eu plusieurs morts et arrestations depuis le 19 décembre, date qui devait marquer la fin du mandat du président Kabila.

Avec AFP

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