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Fin d'année morose pour les enfants togolais sans domicile


Siège de l’ONG Hälsa international Togo. Lomé, 23 décembre 2020. (VOA/Kayi Lawson)
Siège de l’ONG Hälsa international Togo. Lomé, 23 décembre 2020. (VOA/Kayi Lawson)

Du couvre-feu à la fermeture des débits de boissons, en passant par l’interdiction de rassemblement de plus de 15 personnes, les Togolais sont contraints de passer les fêtes de fin d'année en toute sobriété. Pour les enfants sans domicile, cette année est particulièrement difficile.

Au Togo, beaucoup d’enfants en situation de rue n’ont pas eu l’occasion de fêter Noël cette année. Compte tenu des nouvelles restrictions interdisant les rassemblements de plus de 15 personnes, les associations et structures qui avaient organisé des fêtes pour ces enfants vulnérables dans les années antérieures ont tout annulé.

Pour une poignée d'enfants, quelques rares associations ont pu s'adapter. C'est le cas de l’ONG Hälsa international Togo, une organisation spécialisée dans l’accompagnement des enfants en situation de rue, isolés et marginalisés.

"Chaque année, c’est de notre coutume d’organiser 'le repas de famille'. C’est une initiative qui vise à rassembler les familles de différents horizons à venir apporter de la chaleur familiale et du réconfort un tant soit peu aux enfants de la rue, qui sont abandonnés et qui n’ont pas la chance de vivre cette période de fin d’année dans un cadre de vie adapté", a expliqué Kévin Fiashinou, directeur exécutif de l’ONG, dans un entretien avant Noël.

Si à l’ONG Hälsa International Togo, on parle de repas de famille, au niveau de l’association Forum des mères célibataires (FMC), c’est un Noël solidaire qui est organisé pour la même cible.

"Nous sommes en temps de Covid-19, et c’est le moment de partager le peu que nous avons avec notre entourage. C’est pourquoi nous avons tenu, peu importent les difficultés du moment, d’accompagner ces enfants de la rue et leur donner un petit sourire, un repas chaud", a dit Dédé Akpédzé Mensah, présidente de l’association FMC.

Pour ces deux associations, il n'y a eu ni père Noël ni sapin.

"A cause de la pandémie, ce n’est pas possible", a confié M. Fiashinou.

"Honnêtement, ça nous fait très mal au cœur", a-t-il ajouté. "Ces enfants sont restés abandonnés à eux-mêmes de janvier jusqu’à décembre 2020".

Toutes les organisations qui travaillent avec les enfants en situation de rue, espèrent que la Covid-19 sera bientôt un lointain souvenir, afin qu’elles puissent renouer avec les festivités en 2021.

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