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Ouverture et report d'un procès sans précédent dans le cadre du trafic de médicaments au Bénin


Le député Mohamed Atao Hinnouho, et à ses côtés l'ancien président Nicephore Soglo assi près de Valentin Djenontin, à Cotonou. (VOA/Ginette Fleure Adandé)
Le député Mohamed Atao Hinnouho, et à ses côtés l'ancien président Nicephore Soglo assi près de Valentin Djenontin, à Cotonou. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Un procès sans précédent portant sur un vaste trafic de médicaments s'est ouvert mercredi à Cotonou dans une ambiance électrique, pour être aussitôt reporté au 6 mars à la demande des parties civiles.

Mardi, les accusés ont fait appel. Mais après l'audition devant le procureur au tribunal de première instance, ils ont été purement et simplement renvoyés en prison, la demande de caution ayant été rejetée.

Ils comparaîtront le 6 mars prochain afin de laver leurs noms et la renommée de leurs structures contre les charges qui pèsent contre eux.

Les accusés devront rester en détention jusqu'à cette date, malgré les demandes de leurs avocats.

>> Lire aussi : Un député mis en cause dans un trafic faux médicaments au Benin

Dix suspects, dont les responsables des plus grandes compagnies commerciales pharmaceutiques du Bénin, sont accusés de "vente de médicaments falsifiés, exposition, détention en vue de vente, mise en vente ou vente de substances médicamenteuses falsifiées".

C’est la première fois qu’un procès d’une telle envergure impliquant le secteur de la vente des médicaments et de la pharmacie s'ouvre au Bénin où le gouvernement de Patrice Talon a décidé de faire la guerre au trafic de médicaments, véritable fléau en Afrique de l'Ouest.

Pour rappel, mardi soir, les dirigeants de la centrale d’achats des médicaments essentiels (Came), ont été conduits en prison.

Il en a été de même pour les responsables d'autres structures comme Ubphar, Ubipharm, Promo Pharma et Gapob.

Au lendemain de l'opération qui a conduit à la saisie des centaines de cartons de médicaments qualifiés d'illicites, le député pharmacien avait pointé du doigt ces grossistes et pharmaciens comme étant les véritables vendeurs de ce genre de médicaments prohibés.

Le directeur des Pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostic (DPMED), une structure sous tutelle du ministère de la Santé, est également "poursuivi sans mandat" pour "abus de fonction". On lui reproche de ne pas avoir pris des dispositions pour "empêcher la commission de ces infractions".

Placés sous mandat de dépôt depuis mardi, neuf prévenus - tous à l'exception du directeur du DPMED - sont apparus devant le tribunal de première instance dans des uniformes de la prison civile de Cotonou. Selon les informations de VOA Afrique, il aurait fui pour éviter d’être arrêté.

Des employés de leurs sociétés étaient présents pour les soutenir. L'un des prévenus a perdu connaissance en pleine audience et a du être sorti évacué de la salle.

Ginette Fleure Adandé, correspondant à Cotonou

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