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Les chefs traditionnels à Yamoussoukro pour relancer la réconciliation ivoirienne


Les membres du directoires ivoiriens, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)
Les membres du directoires ivoiriens, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)

Venus des 31 régions de la Côte d'Ivoire, les chefs traditionnels se sont retrouvés à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne pour travailler sur la réconciliation nationale.

Ces guides traditionnels vont devoir réfléchir à la relance du processus de réconciliation nationale en panne depuis plusieurs années dans ce pays qui peine à colmater ses brisures sociales.

Reportage de Narita Namasté, envoyée spéciale à Yamoussoukro pour VOA Afrique
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Après une décennie de crise politico-militaire, la dégradation du tissu social s’est installé en Côte d’Ivoire. Face à cette blessure qui peine à cicatriser, le gouvernement ivoirien a pris l’initiative de mettre en œuvre un processus de réconciliation nationale.

Cette fois, le processus a été confié à la chefferie traditionnelle, dans ce pays où la croyance traditionnelle maintient une influence assez forte sur toutes les autres croyances, et représente 3,6 % de la population.

Nanan Bangui, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)
Nanan Bangui, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)

Nanan N’Guessan Bangui confie à VOA Afrique qu’il est plus qu’important pour les membres de leurs institutions traditionnels de s’accorder sur des principes et surtout de créer une cohésion en leur sein.

" Nous sommes appelés à nous entendre face à une nécessité, nous, les membres du directoire, devons nous entendre", explique Nanan N’Guessan Bangui.

Pendant 72 heures, les chefs traditionnels et rois de Côte d’Ivoire devraient réfléchir autour de ce thème, la nécessité de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire : quelle place et quel rôle pour les chefs traditionnels et les rois?

Nanan Mouroufei Koffi, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)
Nanan Mouroufei Koffi, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)

Cette interrogation impose un engagement et des actions concrètes de ses leaders traditionnels. Pour Nanan Mouroufié Koffi, "la réconciliation n'est pas un vain mot", bien que "tout le monde a été blessé quelque part".

Nanan Yapi Boka est certain qu’on ne devrait pas parler de "panne" de la réconciliation nationale ivoirienne, mais privilégie le processus de réconciliation garant d’une paix durable.

Nanan Boka Yapi, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)
Nanan Boka Yapi, à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le 11 octobre 2017. (VOA/Narita Namasté)

"La réconciliation ne se décrète pas", souligne Nanan Yapi Boka, "depuis la crise de 2011, beaucoup d'actions ont été menées, car c'est un processus".

La chambre nationale des rois et chefs traditionnels avait, en décembre 2016, définie autour d’un séminaire, les attitudes et les contributions des rois et chefs traditionnels pour la paix et la promotion démocratique.

Les rois et chefs traditionnels se sont fermement engagés à appeler tous les enfants de Côte d'Ivoire à repenser les blessures sociales pour privilégier la cohésion entre ivoiriens.

Narita Namasté, envoyée spéciale à Yamoussoukro

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