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Les autorités libyennes disent coopérer "étroitement" avec la Grande-Bretagne


Fayez al-Sarraj salue, chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Tripoli, 30 mars 2016.
Fayez al-Sarraj salue, chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), Tripoli, 30 mars 2016.

Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a indiqué jeudi "coopérer de façon intensive et étroite" avec les autorités britanniques dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Manchester, dont l'auteur présumé est un jeune jihadiste britannique d'origine libyenne.

Cet attentat suicide qui a fait 22 morts et des dizaines de blessés lundi à la fin d'un concert de musique pop a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).

"Nous travaillons de façon intensive et étroite avec nos partenaires britanniques pour enquêter sur les possibles réseaux terroristes (impliqués dans l'attentat) et nous avons réalisé un important progrès en ce sens", a affirmé Abdelsalam Achour, vice-ministre de l'Intérieur du GNA, en lisant un bref communiqué devant des journalistes à Tripoli.

Selon le responsable, le chef du GNA Fayez al-Sarraj s'est entretenu au téléphone avec la Première ministre britannique Theresa May, et lui a promis une "pleine coordination" dans l'enquête.

"L'enquête est toujours en cours", a ajouté M. Achour.

Ces déclarations interviennent au lendemain de l'arrestation dans la capitale libyenne Tripoli de Ramadan Abedi, le père de l'auteur présumé de l'attaque Salman Abedi, âgé de 22 ans.

Un frère du kamikaze présumé avait été arrêté mardi au domicile familial à Tripoli. Il a revendiqué leur appartenance à l'EI et "était au courant du projet" de son frère, selon la "Force de dissuasion", qui fait office en Libye de police loyale au GNA.

En Grande-Bretagne, la police a pour l'heure fait part de l'arrestation de huit hommes au profil "intéressant" et indiqué jeudi que des perquisitions se poursuivaient.

'Désir de vengeance'

Salman Abedi, était animé par un "désir de vengeance" après qu'un ami d'origine libyenne comme lui a été tué en 2016 à Manchester (nord-ouest de l'Angleterre), a indiqué jeudi à l'AFP un ami de la famille.

"Nous avons réussi à calmer les jeunes du quartier qui se sentaient visés par l'attaque en tant que musulmans, mais il semble que Salman n'a pas oublié l'incident. J'ai personnellement parlé avec lui et essayé de le convaincre qu'il s'agissait seulement d'un acte criminel", a-t-il poursuivi.

Selon les médias britanniques, cet ami, Abdul Wahab Hafidah, avait été pourchassé puis tué par un groupe de jeunes à Manchester, dont le procès est en cours.

Concernant le père de Salman Abedi, "il était membre du Groupe islamique combattant libyen (Gicl)", un groupe hostile au régime de Mouammar Kadhafi, a indiqué Ahmed Ben Salem, porte-parole des services libyens de sécurité.

Ramadan Abedi avait trouvé refuge en Grande-Bretagne avant de rentrer au pays pour combattre aux côtés des rebelles les forces de Kadhafi pendant la révolte de 2011, selon des médias britanniques.

Après la chute du régime Kadhafi -capturé et tué en octobre 2011 par les rebelles- Ramadan Abedi a occupé un poste de responsabilité dans la Direction de la police à Tripoli, a ajouté M. Ben Salem qui n'était pas en mesure de préciser s'il était toujours en fonctions au moment de son arrestation.

"L'enquête est en cours. Il est toujours interrogé par les services concernés. Je ne peux pas donner plus de détails", a-t-il dit.

La création du Gicl avait été officiellement annoncée en 1995, avec le seul but de renverser le régime Kadhafi.

Les services de sécurité avaient alors lancé une lutte sans merci contre les membres de ce groupe, dont la plupart ont fui le pays.

Avec AFP

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