Le président "a reçu avec un grand choc et une profonde tristesse la nouvelle de la mort de 14 membres des Forces de défense du peuple tanzanien qui participaient à une opération de maintien de la paix en République démocratique du Congo", a indiqué ce communiqué en swahili.
"En plus de ceux qui ont sont morts, 44 autres ont été blessés tandis qu'on est sans nouvelles de deux autres", a ajouté ce communiqué.
"Je suis très choqué et très attristé d'apprendre la mort de nos jeunes, de braves soldats et des héros qui ont perdu leur vie dans l'accomplissement de leur mission de paix chez nos voisins de la RDC", a insisté M. Magufuli, cité dans le communiqué.
La Tanzanie fêtait samedi le 56e anniversaire de son indépendance vis-à-vis du Royaume. Lors d'une cérémonie à Dodoma (centre), la capitale administrative du pays, le chef de l'État a demandé la tenue d'une minute de silence.
Cette attaque est la pire subie par des Casques bleus depuis 24 ans. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s'est déclaré "indigné" face à ce "crime de guerre".
D'après les archives de l'AFP, une force onusienne n'avait pas subi une opération aussi meurtrière depuis la mort de 24 Casques bleus pakistanais à Mogadiscio le 5 juin 1993.
Il s'agit aussi de l'attaque la plus meurtrière contre la force onusienne dans l'ex-Zaïre (Monusco) depuis son déploiement en 1999.
L'ONU attribue la responsabilité de l'attaque aux ADF (Allied Defense Forces, Forces démocratiques alliées), un groupe armé ougandais musulman actif dans le Nord-Kivu, un État de la RDC frontalier de l'Ouganda.
Les assaillants ont visé la base de la Monusco tenue par un contingent tanzanien jeudi à la tombée de la nuit à Semuliki, dans l'est de la RDC, selon des sources onusiennes.
Repliés en forêt, les ADF combattent depuis le Nord-Kivu le pouvoir du président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 27 ans.
Avec AFP