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Le patron du HCR aux côtés des déplacés nigériens


Fillipo Grandi, patron de l'UNHCR au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Fillipo Grandi, patron de l'UNHCR au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

En tournée dans la région de Tillabéry, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés Fillipo Grandi est allé à la rencontre de les plus de déplacés à Ouallam, ville située à 100 km de la capitale nigérienne.

Comme beaucoup d’autres, c’est avec ses deux enfants que Kadi a fui le village de Tiloa lorsque les militaires nigériens qui y était en poste ont décidé de replier plus au sud après les attaques d’Inates et de Chinegodar. Tiloa était le premier refuge des habitants de Inzouet le village de Kadi ou les terroristes ont exécutés plusieurs personnes.

‘’Ils nous ont donné un délai de 24h pour quitter le village après avoir exécuté un homme. Nous avions alors fui les mains vides pour rejoindre Tiloa. Là-bas après le départ des militaires nous avions aussi quitter parce que nous craignons pour nos vies’’.

Plus de 6.700 personnes de la région de Tillabéry au Niger se sont déplacées entre décembre 2019 et janvier 2020 du fait des attaques des groupes terroristes du nord du Mali.

Fillipo Grandi, patron de l'UNHCR au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Fillipo Grandi, patron de l'UNHCR au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Dans l’espace aménagé à la périphérie de la ville de Ouallam par les structures humanitaires, comme le UNHCR, 122 ménages avec plus de 600 personnes y vivent. Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Fillipo Grandi, a longuement échangé avec eux sur leur condition de vie mais aussi, et surtout, sur les épreuves qu’ils ont endurées avant d’être ici.

"J’ai rencontré des déplacés qui s'étaient déplacés déjà plusieurs fois à cause des menaces qu’ils avaient eu dans leur communauté d’origine. De la part des groupes terroriste qui leur disent 'il faut quitter si non vous allez avoir des problèmes'. Ils nous ont raconté que du soir au matin, ils ont été obligés de tout quitter en apportant ce qu’ils peuvent pour aller dans d’autres endroits".

Ces personnes ont des besoins urgents auxquels l’Etat nigérien et les structures humanitaires essaient de répondre. Mais au-delà de l’urgence, les actions de soutien sont de plus en plus inscrites dans le long terme.

Kadi et ses deux enfants au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Kadi et ses deux enfants au site de déplacés de Inzouet à Ouallam, le 29 janvier 2020. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Le Haut-commissaire s’est félicité de ce qu’au Niger "cette nouvelle approche face aux situations de déplacements, qui implique les partenaires au développement et accorde des bénéfices aux communautés locales, commence à prendre forme".

"Je suis content de commencer ma tournée par Ouallam parce que ça m’inspire à encourager les populations dans d’autres pays du Sahel à suivre cet exemple de cohésion, d’intégration et de solidarité", a conclu le responsable onusien.

Selon les acteurs humanitaires sur le terrain à Tillabéry, les mouvements de populations continuent et pourraient prendre de l’ampleur dans les prochains jours. La psychose grandissante des attaques et des violences perpétrées par des éléments des groupes terroristes incitent beaucoup de personnes à se déplacer pour trouver refuge dans des endroits plus sécurisés.

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