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Le maire de Dakar sera interrogé lundi


Le maire de Dakar, Khalifa Sall, le 2e à droite, lors de la Conférence sur le climat à Paris, France, le 4 décembre 2015.
Le maire de Dakar, Khalifa Sall, le 2e à droite, lors de la Conférence sur le climat à Paris, France, le 4 décembre 2015.

Le maire de Dakar, Khalifa Sall, a annoncé dimanche qu'il serait interrogé lundi à propos du "détournement" de plus de 2,7 millions d'euros de fonds publics, et il a clamé son innocence.

M. Sall, qui dirige la capitale du Sénégal depuis 2009, a tenu une conférence de presse pour se défendre après les accusations de la justice à son encontre. Il a fondu en larmes pendant la conférence en expliquant que sa famille avait été choquée par ces accusations.

Il a précisé qu'il accepterait de répondre aux questions de la justice lundi ."Je suis prêt à aller a la CREI (Cour de répression de l'enrichissement illicite) avec tous ceux qui m'accusent", a-t-il dit.

"Je vais saisir dès la semaine prochaine le juge d'instruction pour escroquerie portant sur des deniers publics, détournement de deniers publics et faux et usage de faux en écriture, à l'encontre de Khalifa Sall et autres", avait déclaré vendredi le procureur de la République de Dakar, Serigne Bassirou Guèye.

Selon un rapport de l'Inspection générale d'Etat (IGE), des fonds d'un montant de 1,83 milliard de francs CFA (plus de 2,7 millions d'euros) ont été "pris des caisses" de la ville de Dakar "sans justification", a dit M. Guèye. "On demande que ce soit justifié" parce que les pièces prouvant l'achat de riz et de mil au bénéfice de populations de Dakar n'ont pas été produites, avait ajouté le procureur.

M. Sall, un ancien ministre, dirige depuis 2009 la ville de Dakar. Il est un des responsables du Parti socialiste (PS) et est perçu comme un probable candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2019.

Il estime qu'on cherche à l'écarter de la présidentielle et critique ce qu'il considère comme des allégations motivées politiquement.

Le PS, formation qui a dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, est membre de la coalition autour de l'actuel président Macky Sall, mais Khalifa Sall, en dissidence dans son parti et au sein de la majorité, a annoncé qu'il présenterait sa propre liste de candidats aux législatives du 30 juillet.

Avec AFP

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