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Le Hezbollah qualifie de "culot" l'exigence israélienne d'un retrait iranien de Syrie


Hassan Nasrallah, à gauche, en compagnie de l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de l'Iran en 2005.
Hassan Nasrallah, à gauche, en compagnie de l'ayatollah Ali Khamenei, Guide suprême de l'Iran en 2005.

Le chef du puissant mouvement chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a vivement critiqué les "appels récurrents" d'Israël en faveur d'un retrait de sa milice et de son parrain iranien, tous deux acteurs clés de la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011.

Dans un discours télévisé mardi, à l'occasion du 12e anniversaire de la fin de la guerre de juillet-août 2006 ayant opposé son mouvement à l'armée israélienne, Hassan Nasrallah a qualifié de "culot" l'exigence israélienne. "Le culot est qu'Israël, vaincu en Syrie, veut imposer des conditions", a-t-il ironisé.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu n'a cessé d'exiger ces derniers mois que l'Iran se retire de Syrie, alors que le régime syrien, soutenu par Téhéran et Moscou, ne cessait d'enchainer durant cette même période les gains sur le terrain, mettant la main sur plus de 60% de la Syrie.

Israël a même frappé le territoire syrien à plusieurs reprises, notamment des positions iraniennes et des convois d'armes destinées, selon lui, au Hezbollah.

Israël "veut imposer ses conditions à qui? Aux dirigeants syriens triomphants? A l'Iran? Au Hezbollah?", a ajouté le chef du "parti de Dieu", qui combat ouvertement en Syrie depuis 2013 aux côtés du régime de Bachar al-Assad. "Le temps où Israël imposait ses conditions au Liban et en Syrie est désormais révolu", a poursuivi M. Nasrallah.

Fin juillet, l'ambassadeur russe en Israël, Anatoly Viktorov, a qualifié de "non réaliste" l'exigence israélienne de retrait des forces iraniennes et de leurs alliés du territoire syrien.

Hassan Nasrallah s'est félicité, par ailleurs, de la montée en puissance de sa milice et des "victoires" qu'elle a remportées en Syrie aux côtés de "l'axe de la résistance".

"La résistance au Liban (Hezbollah, ndlr), avec ce qu'elle détient aujourd'hui en armes, équipements, combattants et expériences, (...) n'a jamais été aussi puissante depuis son émergence" en 1982, dans la foulée de la Révolution islamique d'Iran (1979), a-t-il souligné. Elle est même "plus puissante que l'armée israélienne", a-t-il asséné.

Quant à l'Iran, soumis à de nouvelles sanctions occidentales, "il est plus que jamais puissant, voire la première puissance dans notre région", a renchéri Hassan Nasrallah.

Financé et armé par Téhéran, aidé par Damas qui favorise le transfert d'armes et munitions, le Hezbollah a fait l'objet d'une vaste offensive lancée par Israël à l'été 2006, après l'enlèvement de deux de ses soldats par la milice chiite. Cette guerre de 33 jours, ayant fait 1.200 morts côté libanais et 160 côté israélien, n'a pas réussi à neutraliser la milice pro-Téhéran, qui est apparue alors en position de vainqueur.

Avec AFP

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