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Le Front Polisario "prêt" pour "arracher son indépendance"


Des soldats du Polisario à Bir Lahlou, dans le Sahara occidental, le 9 septembre 2016.
Des soldats du Polisario à Bir Lahlou, dans le Sahara occidental, le 9 septembre 2016.

L'armée sahraouie "est prête à faire face" (...) pour arracher le droit du peuple sahraoui à l'indépendance" et "ne peut être confinée éternellement dans un statut de réfugié", a averti lundi soir Abdullahi Lehbib, "ministre de la Défense" du Front Polisario, cité par l'agence algérienne APS.

"L'armée sahraouie est prête (...) à faire face à tout imprévu et à toute éventualité pour arracher le droit du peuple sahraoui à l'indépendance et à l'autodétermination (...) si la communauté internationale n'intervenait pas pour rendre justice à ce peuple qui vit depuis plus de 42 ans sous l'occupation marocaine", a-t-il affirmé dans une lettre adressée à la communauté internationale.

Le responsable du Polisario a fait ces déclarations après des manoeuvres militaires de soldats sahraouis sous le slogan "hisser le niveau de préparation au summum".

Ex-colonie espagnole contrôlée en grande partie par le Maroc, cet immense territoire quasi désertique peuplé d'environ un demi-million d'habitants a été en guerre une quinzaine d'années avant qu'un cessez le feu soit conclu en 1991.

Depuis, l'ONU y maintient une force de paix et a proposé un référendum d'autodétermination qui a constamment été repoussé en raison de désaccords sur la composition du corps électoral.

>> Lire aussi: Dans un camp de réfugiés sahraouis, le rêve d'une terre si proche et si lointaine

Rabat propose aujourd'hui aux Sahraouis une autonomie sous sa souveraineté, que le Polisario rejette en bloc.

En février, Abdullahi Lehbib avait déclaré à l'AFP: "il y a 25.000 militaires sahraouis et tout Sahraoui est mobilisable, au Sahara occidental, de l'autre côté des murs de défense construits par le Maroc, les indépendantistes du Front Polisario sont toujours sur le qui-vive".

"Nous penchons toujours pour la voie pacifique" pour résoudre le conflit, l'un des plus vieux du continent africain, avait pour sa part affirmé le secrétaire général du Polisario Brahim Ghali dans un entretien accordé à l'AFP en février, mais "toutes les options restent ouvertes".

Avec AFP

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